A l’université Keio, Tokyo, le 18 novembre 1996
Discours de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l’université KEIO
Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Professeurs,
Etudiants de l’université Keio, que je voudrais saluer tout particulièrement et amicalement ceux qui sont dans cette salle, ceux qui sont dans les autres salles et à travers vous je voudrais rendre hommage et saluer tous les jeunes du Japon.
Permettez-moi, Monsieur le Président, de vous remercier pour ce diplôme honoris causa, je ne sais pas si je le mérite, mais j’en suis très fier. De vous remercier pour la chaleur aussi de votre accueil dans cette université Keio. Une institution qui figure parmi les plus anciennes et les plus prestigieuses de votre grand pays où, pour reprendre la belle formule d’Edwin REISCHAUER, » la nature a déposé, dès les origines, les ferments de la puissance et de la civilisation « .
Je remercie le Président TORII de m’avoir invité à m’exprimer devant vous, sur ce campus qui a vu le Japon s’engager dans la voie de la modernité. Ce campus où se prépare toujours l’avenir.
A travers vous, étudiants de Keio, je souhaitais, pour ma première visite d’Etat au Japon, m’adresser à la jeunesse japonaise, l’inviter à se tourner vers le monde, l’appeler à y exercer ses nouvelles responsabilités au service du développement, au service de la paix.
Permettez-moi d’évoquer la figure de votre fondateur, FUKUZAWA Yukichi, qui, le premier, eut l’intuition que la modernité passe par l’ouverture au monde, FUKUZAWA qui jeta aussi les premiers ponts entre nos deux pays.