Palais de l'Elysée - Jeudi 28 juin 2001
Paris, le 28 juin 2001
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
COMMUNIQUE
Inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, Milosevic va enfin rendre compte de ses actes. Pendant plus de dix ans, il a semé la haine et la guerre dans les Balkans. Il
a aussi fait le malheur de son peuple.
Sa remise au Tribunal Pénal International est une oeuvre de justice. Je tiens à rendre hommage aux autorités de Belgrade et au peuple yougoslave, qui avaient imposé la
démocratie de manière pacifique et digne, et sont allés au bout de leur démarche.
Milosevic devra rendre compte de ses crimes. Il le fera devant un tribunal pleinement indépendant, créé par les Nations Unies au nom de la communauté internationale. C'est un grand
progrès de la conscience universelle.
Au-delà du contexte yougoslave, cette décision créée un exemple. Chacun saura désormais que l'on ne peut bafouer impunément les valeurs essentielles de la dignité humaine. La
décision des autorités de Belgrade est une contribution majeure à l'affirmation du droit et de la justice dans le monde.
Jacques CHIRAC |