Extraits du discours du Président de la République lors des voeux du corps diplomatique.

Extraits du discours du Président de la République lors des voeux du corps diplomatique (Palais de l'Elysée- Vendredi 4 janvier 2002).

Depuis le 11 septembre, notre regard sur le monde n'est plus le même. Les événements, leurs suites, ont révélé des menaces qu'il faut contrer, des faiblesses qu'il faut corriger mais aussi des tendances favorables qu'il faut encourager.

Jamais, depuis cinquante ans, les principales puissances n'avaient connu une telle entente. Jamais les Etats-Unis, l'Europe, la Russie, la Chine mais également d'autres grands pôles politiques dans le monde n'avaient été à ce point à l'unisson. Chacun a pu mesurer que sa sécurité et la sécurité de tous étaient liées. La multiplication des sommets en a témoigné. Nous avons la responsabilité de faire en sorte que l'esprit de dialogue s'affirme durablement. Cette responsabilité est d'abord celle des Etats-Unis. C'est à ce prix que nous trouverons des solutions communes aux principaux problèmes du monde.

Pour n'en citer qu'un, je mentionnerai la nécessité d'assurer l'équilibre stratégique dans ce nouveau siècle. Alors que les Etats-Unis viennent de se retirer du traité ABM, nous devons définir les éléments d'un nouveau cadre stratégique contraignant. C'est un objectif qui nous concerne tous.

Je souhaite, dans ce contexte, que la relation de coopération entre la Russie et le monde occidental, qui a pris corps dans la période récente, s'approfondisse. C'est essentiel pour la stabilité de l'Europe et du monde.

La France, à l'origine de l'acte fondateur en 1997, oeuvre aujourd'hui pour que le choix stratégique de Moscou reçoive une réponse ouverte. La Russie et les Etats membres de l'OTAN doivent ensemble pouvoir traiter de sujets militaires et de défense pour parvenir à des conclusions, voire à des décisions communes.

Et alors que l'Union européenne se dote de la capacité de conduire des opérations militaires, ouvrons la possibilité à la Russie de s'y associer. Au-delà des questions militaires, ce grand pays doit être un partenaire global de l'Union européenne. Ensemble, nous pourrions mieux faire face à de nombreux problèmes de sécurité et notamment à ceux qui sont liés au crime organisé, au trafic des êtres humains, à celui de la drogue. C'est dans cet esprit que la France a proposé à Laeken la création d'un Conseil de sécurité intérieure associant les Quinze et la Russie sur un pied d'égalité. Nos partenaires, vous le savez, en ont accepté le principe.





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