Extraitsde la conférence de presse conjointe du Président de la République etde M. Vladimir POUTINE Président de la Fédération de Russie (Palais del'Elysée - 15.01.2002)

Extraits de la conférence de presse conjointe du Président de la République et de M. Vladimir POUTINE Président de la Fédération de Russie (Palais de l'Elysée - 15.01.2002)

QUESTION - Monsieur le Président CHIRAC, vous avez parlé sur tout le monde en détail, surtout sur l'Afghanistan, mais vous n'avez rien dit sur le Proche-Orient. Le Président POUTINE en a dit quelques mots. Je vous demande si vous pouvez dire quelque chose sur le Proche-Orient, sur la situation très, très grave, plus importante que la situation en Afghanistan ?

LE PRÉSIDENT - Je vous rassure tout de suite : si je n'ai pas évoqué le Proche-Orient, j'aurais probablement dû le faire, c'est vrai, nous en avons longuement parlé. D'abord pour déplorer la situation que nous connaissons aujourd'hui, qui est une situation de crise dont on ne voit pas l'issue, alors qu'il nous apparaît que seule la reprise du dialogue, avec pour objectif de trouver un accord dans le cadre de ce qu'avaient été les discussions antérieures, est le moyen de rétablir la sécurité et la paix. Nous sommes donc tout à fait, l'un comme l'autre, je crois que l'on peut le dire, soucieux de la reprise de ce dialogue et déterminés à apporter notre contribution à cette reprise, tout en sachant parfaitement que, dans la situation actuelle, il est difficile de mettre cette politique en oeuvre.

LE PRÉSIDENT POUTINE - Bien sûr nous avons évoqué les problèmes du Moyen-Orient en y attachant l'importance correspondante. J'ai informé le Président CHIRAC de mon entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien. Nos représentants et notre Ambassadeur restent en contact permanent avec les dirigeants de l'Autorité palestinienne. Nous en avons parlé aujourd'hui avec le Président français.

Ce qui me reste à vous dire, c'est que je partage son opinion. La seule solution, c'est la reprise du processus des négociations. Il n'y a pas d'autre méthode à proposer. Voyez-vous, je me souviens de l'entretien que j'avais eu avec le Président ARAFAT, j'en ai parlé aujourd'hui au Président CHIRAC. À un moment donné, de ma part comme de la part du Président CHIRAC, nous avons cherché à persuader ARAFAT d'accepter les propositions du Premier ministre BARAK. La réponse était que BARAK ferait mieux de partir puisque cela ne serait pas pire. Je ne suis pas certain aujourd'hui qu'ARAFAT ait la même attitude. J'ai raconté cette histoire à SHARON, afin de prévenir sa position trop ferme à l'égard d'ARAFAT aujourd'hui. Nous savons bien que la vraie diplomatie, c'est la recherche des compromis. Il faut les rechercher et la Russie, en tant que co-parrain du processus de paix, la France, l'Union européenne sont prêtes à y participer, à y contribuer.





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