Entretien avec le secrétaire général de l'OTAN ( page 3/3 )

08.012004 Extraits de l'allocution du Président de la République en réponse aux voeux des armées.

Palais de l'Elysée - mercredi 4 février 2004

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Cette démarche de modernisation de notre outil de défense s'intègre toujours davantage dans le cadre de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.

2003 restera, dans l'histoire de la construction européenne, comme une année importante pour la consolidation de la politique européenne de sécurité et de défense lancée à Cologne en 1999. Nous avons pris en effet les décisions qui doivent permettre à l'Europe d'assumer ses responsabilités sur la scène internationale.

Pour la première fois, nous avons adopté ensemble, en Conseil européen, un document sur la stratégie européenne de sécurité qui permet de définir une vision commune et ce n'était pas si facile.

Nous avons aussi décidé, sur la base d'une proposition britannique, française et allemande, d'améliorer nos capacités de planification et de conduite d'opérations autonomes, de manière pleinement compatible avec l'OTAN.

Une Agence dans les domaines du développement des capacités, de la recherche, de l'acquisition et de l'armement sera créée en 2004. Elle devrait aider, notamment, à une meilleure convergence des efforts de chaque pays en favorisant l'harmonisation des capacités militaires et en accélérant le rapprochement des politiques d'armement de nos pays.

Enfin, le projet de traité constitutionnel prévoit un mécanisme décisionnel approprié pour les partenaires qui souhaitent aller plus vite et plus loin dans le domaine de la défense.

Ainsi, ces décisions permettront à l'Europe de la défense d'avoir plus de personnalité et d'être davantage crédible. Des situations se présenteront où l'OTAN ne voudra pas ou ne pourra pas intervenir. L'Union européenne doit s'y préparer. C'est la raison pour laquelle nous poursuivons inlassablement la construction de la politique européenne de sécurité et de défense, en toute transparence avec l'OTAN, mais avec fermeté et détermination.

Au sommet de l'Alliance atlantique, à Prague, en novembre 2002, j'avais marqué la volonté de la France de participer pleinement à son adaptation aux nouveaux enjeux de sécurité. Nous contribuons en particulier, de manière significative, à la mise en place de sa force de réaction, la NRF. Nous attendons naturellement de nos alliés qu'ils reconnaissent objectivement l'importance de cette contribution.

Au sommet d'Istanbul, je rappellerai l'attachement de la France à l'Alliance atlantique. Je rappellerai aussi que la France conçoit ses engagements dans l'Union européenne et dans l'Alliance comme parfaitement compatibles. Il n'existe pas, il ne peut pas exister, d'opposition entre l'OTAN et l'Union européenne.

Le rôle déterminant que nous jouons, tant dans la construction d'une Europe de la défense crédible, que dans la transformation de l'Alliance, vous impose des adaptations constantes à un cadre stratégique en pleine évolution. C'est plus particulièrement vrai pour celles et ceux d'entre vous qui servent dans des états-majors de force ou dans des organismes chargés de la préparation de l'avenir. C'est en vous montrant ouverts à ces changements, imaginatifs et résolus que vous réussirez à relever ce nouveau défi qui est devant nous, comme vous avez su avec brio relever celui de la professionnalisation.

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