Sommet Union européenne/Etats-Unis | déclaration sur les maladies transmissibles en Afrique (Washington)

DÉCLARATION DE L'UNION EUROPÉENNE ET DES ÉTATS-UNIS SUR LES MALADIES TRANSMISSIBLES EN AFRIQUE

TEXTE ADOPTE LORS DU SOMMET UNION EUROPEENNE / ETATS-UNIS

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WASHINGTON - ÉTATS-UNIS LUNDI 18 DÉCEMBRE 2000

Au Sommet de Queluz le 31 mai 2000, l'Union européenne et les États-Unis se sont engagés à contribuer aux efforts visant à enrayer et à faire reculer la propagation du VIH/SIDA, du paludisme et de la tuberculose en Afrique, et à se pencher sur leurs graves conséquences sur les plans économique, social et individuel. L'ampleur du problème nécessite une approche multidirectionnelle et la mobilisation de ressources importantes. Le fait que l'Union européenne et les États-Unis ont considérablement accru les ressources financières consacrées à la lutte contre ces fléaux témoigne de cet engagement. Nous menons actuellement de concert le combat contre ces maladies sur tous les fronts les plus importants.

L'UE et les États-Unis sont d'accord pour estimer que la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme doit s'inscrire dans un vaste cadre multisectoriel de développement, l'objectif global étant d'atténuer la pauvreté et de faire en sorte que toute action menée contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose ait un effet durable. L'UE et les États-Unis invitent les pays à s'occuper des effets sur la santé et le développement du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme et à en tenir pleinement lors de l'élaboration de leurs stratégies et programmes de lutte contre la pauvreté.

L'UE et les États-Unis envisagent de coordonner les actions des institutions et organisations compétentes au niveau mondial et régional afin de veiller à ce que les intéressés souscrivent en tous points à ces actions.

L'UE et les États-Unis oeuvrent pour que les gouvernements, les institutions et la société civile, y compris les ONG et le secteur privé, participent pleinement à ces efforts.

Coopération diplomatique en Afrique L'UE et les États-Unis participent conjointement aux travaux des groupes de coordination des donateurs présents dans toute l'Afrique en évaluant les capacités et les besoins locaux et en élaborant des stratégies sur le plan diplomatique et pour sensibiliser le public. Des diplomates de l'UE et États-Unis ont, avec succès, encouragé les dirigeants africains à parler ouvertement de la menace du VIH/SIDA, à fixer des priorités nationales, à créer des mécanismes gouvernementaux de coordination de haut niveau, à mettre en place de vastes programmes dans le secteur de la santé et des plans d'action pour renforcer, aux niveaux local, régional et national, les capacités de fournir des services de santé et des soins, et à engager des ressources. Nous progressons à grands pas dans le souci de faire en sorte que nos actions sur le plan diplomatique correspondent aux besoins et aux priorités des pays bénéficiaires de l'aide et complètent les actions des autres partenaires et donateurs.

Une coordination régulière de haut niveau, à laquelle participent l'Union européenne, les États-Unis, d'autres donateurs et les gouvernements des pays bénéficiaires, a été mise en place dans plusieurs pays d'Afrique. Une coordination analogue est envisagée dans toute l'Afrique sub-saharienne.

Coopération à l'aide au développement L'UE et les États-Unis unissent leurs efforts pour élaborer et mettre en oeuvre des activités dans les différents pays qui correspondent aux besoins et aux priorités de ces pays et des régions concernées. Cette aide s'inscrit dans le cadre des structures sanitaires et de développement nationales et régionales. L'UE et les États-Unis travaillent en coopération dans les pays de l'Afrique sub-saharienne pour apporter leur appui aux politiques et activités sanitaires visant à prévenir la propagation des maladies et à soigner et aider les personnes atteintes du VIH/SIDA, du paludisme et de la tuberculose, ainsi que leurs proches.

L'UE et les États-Unis renforcent actuellement leur soutien en faveur des plans et politiques nationaux dans le secteur de la santé, entre autres. Ce soutien, qui est fourni directement ou par le biais de dotations budgétaires, peut être global ou porter sur des aspects précis de ces plans et politiques visant à lutter contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, par exemple la formation, l'approvisionnement en matériel, tel que préservatifs et kits de dépistage, ou l'amélioration de l'accès aux interventions permettant de réduire la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Dans le cadre de l'initiative PPTE renforcée, l'UE et les États-Unis uniront leurs efforts en étroite collaboration avec les autorités nationales de certains pays pour trouver des mécanismes permettant d'utiliser les allégements de dette au profit de vastes programmes sociaux de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.

L'UE et les États-Unis créeront un groupe de travail chargé de recenser leurs points forts respectifs et d'en tirer parti pour rechercher et fournir une assistance technique.

Partenariats internationaux L'UE et les États-Unis soutiennent ensemble les initiatives multilatérales de lutte contre le VIH/SIDA, comme le programme ONUSIDA et le partenariat international contre le SIDA en Afrique. L'UE et les États-Unis continuent à apporter leur soutien à l'initiative "Faire reculer le paludisme" et à l'initiative multilatérale sur le paludisme ainsi qu'à coordonner l'aide qu'ils apportent à l'initiative "Halte à la tuberculose" et à la coalition contre la tuberculose.

L'UE et les États-Unis sont favorables aux nouveaux partenariats novateurs visant à améliorer l'accès aux biens publics mondiaux et à en rendre le prix plus abordable.

Coopération dans le domaine de la recherche L'UE et les États-Unis conviennent que, pour lutter contre ces maladies, la communauté scientifique internationale doit travailler de concert. Des investissements à long terme sont nécessaires dans tous les domaines de la recherche scientifique afin d'accélérer la mise au point et l'évaluation de nouveaux vaccins et médicaments vendus à des prix abordables.

L'UE et les États-Unis accroissent actuellement les investissements publics dans les activités de recherche et de développement axées sur la lutte contre les trois maladies transmissibles visées et en appelle au secteur privé pour qu'il suive cet exemple.

L'UE et les États-Unis uniront leurs efforts pour renforcer la coordination des projets de recherche et pour faire en sorte que ces efforts de coordination contribuent à renforcer de façon durable les capacités aux niveaux local, national et régional en Afrique.

Accès aux médicaments, vaccins et autres produits de base à des prix abordables Il est indispensable d'améliorer l'accès aux produits pharmaceutiques et aux produits de base à des prix abordables pour prévenir ou soigner les trois maladies transmissibles. L'UE et les États-Unis s'efforceront de contribuer à la mise en place d'infrastructures efficaces et prendront des mesures pour que les principaux médicaments et produits de base soient vendus à des prix plus abordables et soient plus facilement accessibles. Pour que ces efforts aboutissent, il est essentiel que les dirigeants africains s'engagent à améliorer les systèmes de santé, et, à cette fin, nous nous tenons prêts à leur apporter une assistance technique.

L'UE et les États-Unis invitent instamment l'industrie pharmaceutique à rendre les médicaments contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose plus abordables, en particulier pour les pays les plus pauvres. Nous réaffirmons l'importance de fournir des produits à des prix plus abordables et de respecter rigoureusement les lois et réglementations en matière de sécurité et de garantie de la qualité.

L'UE et les États-Unis devraient encourager les pays en développement et l'industrie à concrétiser sans tarder les accords de partenariat existants et futurs afin de fournir les principaux médicaments à des prix nettement réduits.




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