La situation économique et financière

La situation économique et financière

- Ressources naturelles considérables (pétrole, gaz naturel, fer, or, platine)
- Crise financière et dévaluation du rouble le 17 août 1998
- Croissance en 2000 (+7,6 %). Excédent commercial de 60 Mds $
- PIB 2000 (estimation) : 246 Mds $
- Chômage : 11,9 %
- Investissements étrangers : 16 Mds $ en stock fin 2000 ; 4,4 Mds $ en flux en 2000.
- Principaux investisseurs : Etats-Unis, Chypre, Allemagne, Pays-Bas, Grande Bretagne, Suède, France, Suisse, Japon, Italie

La croissance économique, très rapide depuis deux ans, reste dépendante de l'évolution des prix des hydrocarbures. Les réformes structurelles ont été lancées mais ont pris du retard.

- Après une décennie de récession et une crise majeure en août 1998, la Russie a connu en 1999 et 2000 une croissance réelle cumulée de 14% ainsi qu'un redressement remarquable des comptes extérieurs et des finances publiques (en 2000, excédent commercial de plus de 60 Mds de dollars, soit 25% du PIB ; budget fédéral en excédent de 2,5% du PIB). L'inflation est restée relativement maîtrisée (20% en 2000).

Cette embellie, due en partie à des facteurs conjoncturels (dévaluation du rouble, flambée des prix du pétrole) donne cependant des premiers signes d'essoufflement. Ainsi, les prévisions pour 2001 tablent sur une croissance de 3 à 4%. La reprise ne s'accompagne pas en effet d'un retour significatif des investissements étrangers et la fuite des capitaux russes se poursuit à un rythme important (28 Mds de dollars en 2000).

- Les relations avec les créanciers et les Institutions financières internationales (IFIs) sont apaisées. Après des signaux contradictoires, la Russie, sur décision du Président Poutine, honore sa dette en Club de Paris (le projet de budget 2002 prévoit en principe un mécanisme permettant de faire face aux échéances de 2002 - le pic de remboursement interviendra en 2003). La Russie, estimant qu'elle n'avait plus besoin des crédits du Fonds, a renoncé à la signature d'un accord avec le FMI. Le dialogue et la coopération se poursuivent néanmoins avec les IFIs - notamment la Banque mondiale et la BERD qui entend intensifier sa présence en Russie.
- Les réformes structurelles, bien que lancées, ont pris du retard, comme le Président Poutine en a fait lui-même le constat lors de son message annuel à la nation en avril dernier. Un programme ambitieux de réformes économiques et sociales avait été adopté en juin 2000. Les acquis pour 2000 ont été l'adoption d'un nouveau code des impôts (taux d'IRPP fixé à 13%) et d'un paquet de lois bancaires, préconisé par le FMI. Une accélération est toutefois sensible. Divers projets de lois sont en cours d'examen à la Douma, dont la session a été prolongée : textes visant à lever les obstacles bureaucratiques à l'activité des entrepreneurs, réforme de l'imposition des entreprises, projet de loi sur le blanchiment d'argent. Le gouvernement vient également de décider un schéma de restructuration du secteur électrique.

Des progrès restent cependant à faire en matière de gouvernance des entreprises, de protection des droits des actionnaires, d'accès au marché dans la perspective d'une accession à l'OMC.
- La reprise économique a permis la liquidation progressive des arriérés de salaires et de pensions ainsi qu'une revalorisation, modeste mais réelle, des salaires et des prestations sociales. Mais les fragilités de la société russe demeurent nombreuses : décalage entre quelques grandes villes et des campagnes souvent misérables ; dénuement de certaines catégories de la population (retraités, salariés agricoles, personnes déplacées) ; indicateurs de santé dégradés (espérance de vie inférieure à 60 ans pour un homme ; tuberculose, sida en forte expansion, alcoolisme) ; handicaps de certaines régions exposées aux aléas de l'approvisionnement énergétique (grand Nord, Sibérie) ; difficultés persistantes de la reconversion industrielle, problèmes environnementaux ...

Tous ces éléments ont une traduction en termes démographiques : la Russie perd chaque année 600 000 habitants environ, du fait d'un très fort taux de mortalité et d'un taux de natalité faible

JUILLET 2001





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