SOMMET FRANCO-BRITANNIQUE
LANCASTER HOUSE, 18 NOVEMBRE 2004
PLAN D'ACTION DE LA COOPÉRATION FRANCO-BRITANNIQUE EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT
M. Hilary Benn, ministre du Développement international, et M. Xavier Darcos, ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, se sont réunis aujourd'hui afin de lancer un plan d'action pour renforcer la coopération franco-britannique en matière de développement, qui mettra l'accent sur l'Afrique.
La France et le Royaume-Uni, qui ont tous deux placé la lutte contre la pauvreté au coeur de leur politique de développement, sont déterminés à intensifier leurs efforts pour atteindre les Objectifs de Développement pour le Millénaire. A cette fin, les deux pays sont convenus des nouvelles actions communes suivantes :
Le Royaume-Uni et la France s'attacheront à développer, dans le cadre de la procédure accélérée, un partenariat visant à renforcer les politiques d'éducation des
gouvernements partenaires et à mobiliser des contributions supplémentaires pour financer ces actions. Ils souligneront l'importance d'encourager les gouvernements africains
partenaires à mettre davantage l'accent sur l'éducation des filles.
Au Ghana, au Vietnam et en République démocratique du Congo (RDC), le Royaume-Uni et la France travailleront en coopération pour soutenir les stratégies de réduction de la pauvreté
menées par chaque pays.
Reconnaissant la nécessité d'accroître l'efficacité de l'aide au développement, les ministres britannique et français appuieront les efforts pour parvenir à un accord sur
l'objectif de l'UE en matière de ratio APD/RNB après 2006 lors du Conseil européen de juin 2005.
Reconnaissant le besoin de nouvelles modalités innovantes de financement, le Royaume-Uni et la France continueront à collaborer étroitement pour le lancement de l'IFF et, comme
première étape, nous nous efforcerons de lancer une IFF pour la vaccination début 2005. Nous continuerons également à travailler ensemble pour soutenir d'autres mécanismes
complémentaires et innovants de financements et avancer sur la voie d'une taxation internationale pour le développement.
Pour renforcer l'efficacité du financement du développement par l'Union européenne, la France et le Royaume-Uni travailleront en étroite coopération, en se réunissant au moins tous
les six mois.
Il faut accroître l'efficacité du système international d'aide au développement (constitué des Nations Unies et des institutions financières internationales) ; la France et le
Royaume-Uni créeront début 2005 un groupe de travail chargé de rechercher les meilleures solutions pour y parvenir.
Le Royaume-Uni et la France mènent une collaboration fructueuse sur la mise en oeuvre totale de l'initiative PPTE. En outre, les deux pays discuteront d'autres solutions pour réduire la
dette multilatérale et d'autres formes d'aide aux pays pauvres très endettés et aux pays à faible revenu, en vue de convenir d'une approche conjointe en 2005.
Le Royaume-Uni et la France tiendront des consultations semestrielles sur les secteurs essentiels du développement, notamment la santé, l'éducation et le SIDA, afin de coordonner leurs
politiques.
En décembre 2004, un mémorandum d'accord entre l'Agence française de développement et le ministère britannique du Développement international (DFID) fournira un cadre de travail
commun sur les partenariats public-privé et la participation du secteur privé aux infrastructures, qui favorisera la croissance et l'amélioration de la fourniture des services aux
pauvres dans les pays en développement, en leur donnant notamment accès à l'eau et à des systèmes d'assainissement.
D'ici au début 2005, les ministères de Londres et de Paris procèderont à des échanges de personnel afin d'échanger les bonnes pratiques et d'améliorer la compréhension de
leurs approches respectives.
Le Royaume-Uni et la France apporteront un appui politique et pratique à la mise en oeuvre de l'Initiative sur la transparence des transactions des industries extractives. Le
sommet sur l'Initiative sur la transparence des transactions des industries extractives, qui se tiendra en mars 2005, fournira l'occasion de faire progresser l'accord conclu l'an dernier,
en faisant la promotion de cette initiative comme cadre mondial pour les pays riches en ressources extractives.