Point de presse commun du Président de la République et du Président de la République tchèque au Château de Prague.

Point de presse commun de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. Vaclav HAVEL, Président de la République tchèque, au Château de Prague.

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Chateau de Prague, République Tchèque, le mercredi 2 avril 1997

LE PRÉSIDENT -

Je voudrais remercier chaleureusement le Président Vaclav Havel pour son accueil.

Il a eu raison de dire que nos deux nations ont été véritablement très proches l'une de l'autre dans tous les domaines, notamment politiques et culturels pendant très longtemps.

Puis l'histoire nous a un moment séparés, mais nos racines, pour autant, n'ont pas été atteintes, et aujourd'hui, je suis heureux de voir à quel point les liens entre nos deux pays sont solides.

S'agissant des problèmes de la construction européenne, politique, économique ou de sécurité, j'ai été heureux de voir que nous avions exactement le même sentiment, et j'ai pu confirmer au Président que la France apporterait un soutien sans réserve à la fois à la candidature de la République tchèque, à l'Union européenne dont elle sera membre, je le pense et je l'espère, en l'an 2000, et naturellement dans l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, - l'Otan - dont la décision d'adhésion sera prise, je le souhaite aussi, au mois de juillet, à l'occasion du sommet de Madrid.

QUESTION -

Monsieur le Président, pouvez-vous dire que l'élargissement de l'OTAN est de l'intérêt national de la France, que cet élargissement est avantageux pour la France ?

LE PRÉSIDENT -

- Vous savez que la France, comme tous les pays européens souhaite la paix en Europe. C'est pour cela que nous avons engagé le processus de construction européenne, et c'est pour cela que nous voulons élargir l'Union européenne, parce que pour nous c'est un gage de paix, d'intégrité territoriale, d'indépendance et de démocratie pour les pays qui la compose.

Le même raisonnement nous conduit à souhaiter l'élargissement de l'OTAN, parce que c'est également un élément de paix et de stabilité en Europe. Nous souhaitons naturellement que la République tchèque, la Hongrie et la Pologne soient déclarées officiellement membre à l'occasion de la réunion de Madrid, de façon à pouvoir être réellement intégrées en 1999.

Nous souhaitons d'ailleurs que la Roumanie fasse partie de ce premier groupe et je sais que la République tchèque n'a pas d'objection à cette candidature. Alors vous voyez, notre intérêt c'est la paix.

QUESTION -

Monsieur le Président Havel, vous avez dit, avant la venue du Président Jacques Chirac, que vous souhaitiez avoir des précisions sur le début de la date des négociations d'adhésion à l'Union européenne, en particulier savoir si elles commenceraient bien six mois après le sommet d'Amsterdam ; avez-vous des réponses à l'issue de votre entretien avec le Président de la République française ?

M. HAVEL -

Monsieur le Président Chirac m'a assuré de sa ferme conviction que le sommet d'Amsterdam mettra une fin à la CIG, et donc que nous pourrons maintenir les échéances prévues.

Mesdames et Messieurs, nous vous remercions de votre attention.





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