Point de presse du Président de la République à la suite de son entretien avec M. Fernando Henrique CARDOSO, Président de la République fédérative du Brésil.

Point de presse de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à la suite de son entretien avec M. Fernando Henrique CARDOSO, Président de la République fédérative du Brésil.

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Rio de Janeiro, Brésil, le dimanche 27 juin 1999

LE PRÉSIDENT - - Je voudrais d’abord dire que, pour moi, c’est aujourd’hui un jour heureux et un grand jour. Un jour heureux parce qu’il y a deux ans le Président du Brésil et moi avons lancé ensemble l’idée de ce grand Sommet entre l’Amérique du Sud, la Caraïbe et l’Europe. Et nous sommes arrivés à nos fins et nous en sommes contents. Et puis, c’est un grand jour parce que la relation déjà considérable entre nos deux grands ensembles, les deux grands pôles sud-américain et européen, cette relation est déjà très importante dans tous les domaines, économique, culturel et politique ; mais elle est appelée à se développer dans ce monde multipolaire qui est en train de se créer et nous souhaitons, la main dans la main, progresser ensemble vers cet avenir.

Alors, il y a des problèmes économiques, en particulier, notamment les problèmes qui touchent à l’amélioration de nos échanges dans tous les domaines, qu’il s’agisse des services, de l’industrie, de l’agriculture, même si chacun d’entre nous doit régler un certain nombre de difficultés qui tiennent aux caractéristiques économiques. Mais nous avons tous -je tiens à ce qu’on le sache bien- la même volonté, qui est celle de nous orienter vers un libre échange qui est dans la nature des choses. Et la France, comme l’Union européenne, comme d’ailleurs le MERCOSUR, comme l’Amérique du Sud et la Caraïbe, nous sommes tous déterminés à progresser le plus vite possible dans cette voie. Et la réunion de Rio, à l’initiative du Président CARDOSO, demain, est un pas important dans cette direction.

QUESTION - Et le protectionnisme européen, Monsieur le Président ?

LE PRÉSIDENT - Cher Monsieur, le protectionnisme européen, c’est une légende. Cela n’a jamais existé. Je vais vous donner un exemple, pour prendre ce qu’il y a de plus délicat, peut-être, l’agriculture. Savez-vous qu’avec les seuls deux pays que sont le Brésil et l’Argentine, la balance agricole de la France est déficitaire de près de deux milliards de dollars. C’est cela que vous appelez le protectionnisme ? Alors, ne vous laissez pas impressionner par des polémiques qui sont politiques mais qui ne correspondent pas à des réalités. Ceci étant, il y a, c’est vrai, des problèmes et nous sommes déterminés, ensemble, à les régler.





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