Yaoundé, Cameroun, le mercredi 17 janvier 2001
QUESTION - Quelle est votre réaction à la situation à Kinshasa ? LE PRESIDENT - Dans cette épreuve, mes premières pensées vont vers le peuple congolais, tous les Congolais, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur de la République démocratique du Congo. En effet, c'est à eux qu'il revient de trouver, je dirais en eux-mêmes, les ressorts leur permettant de conduire leur pays vers la réconciliation, la stabilité, la paix ; ceci à l'intérieur et aussi à ses frontières. Mais la communauté internationale, qui doit d'abord respecter la société congolaise, doit aussi être prête à agir, à agir pour aider le Congo qui en a un besoin urgent. Voilà la position de la France. Quant à nos compatriotes sur place, installés sur place, je voudrais d'abord les remercier pour leur sang froid dans cette situation difficile. Et, naturellement, qu'ils sachent que les autorités françaises et l'ambassade de France à Kinshasa sont particulièrement attentives pour tout ce qui concerne leur sécurité.
QUESTION - M. le Président, est-ce que vous pensez que ces événements vont occulter l'objectif du Sommet ? LE PRESIDENT - C'est un événement grave, c'est une épreuve. Je dirai que cela conforte encore la vocation du sommet à permettre la mise en oeuvre et en tous les cas l'examen des mesures nécessaires pour faciliter l'entrée d'une Afrique stabilisée politiquement dans le monde globalisé d'aujourd'hui.
QUESTION - M. le Président, il y a la République démocratique du Congo, il y a également la Côte d'Ivoire peut-on dire ... (inaudible). LE PRESIDENT - Je ne veux pas préjuger de ce qui se fera à Yaoundé. Je veux d'abord que chacun puisse s'exprimer. La France apportera, comme chacun des pays concernés, sa contribution à cet objectif de paix, de stabilité et de développement.
Je vous remercie.
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