Ouagadougou, Burkina Faso, le vendredi 6 décembre 1996
Permettez-moi de vous dire que je suis sensible au fait que vous vous soyez déplacés. Je n'ai pas besoin, naturellement, de vous souhaiter la bienvenue à l'Ambassade de France, vous êtes chez vous. Néanmoins, je voudrais, en notre nom à tous, remercier notre Ambassadeur qui a organisé cette amicale réception. Je voudrais saluer notre ministre de la Coopération, Jacques Godfrain, qui est omniprésent en Afrique, remercier les parlementaires, sénateurs et députés, qui, au titre du rapport général du budget ou au titre des groupes d'amitié, plus généralement en raison de leur compétence et de leur sentiment à l'égard de l'Afrique ont bien voulu m'accompagner.
Je voudrais simplement vous dire combien je suis sensible à ces contacts que je prends avec nos compatriotes, à l'étranger en général, en Afrique en particulier. Je sais les difficultés auxquelles ils sont souvent confrontés, je les connais. Je sais également qu'ils jouent dans l'économie des pays africains un rôle tout à fait capital. Je souhaite que ce rôle se développe.
L'Afrique évolue, certains de ces pays sont touchés par des problèmes voire des drames, mais dans l'ensemble, et c'est notamment le cas au Burkina Faso, l'évolution, qualifiée de bonne gouvernance par les réflexions menées actuellement au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement des pays africains, est à tous égards positive, de nature à rassurer nos compatriotes et d'ailleurs l'ensemble de la communauté étrangère dans ces pays, en particulier ici, et à leur donner l'espoir de pouvoir développer dans la sérénité et la tranquillité leurs efforts, leur travail, leurs investissements et d'en toucher les dividendes.
Nous avons eu un Sommet remarquablement organisé par les autorités burkinabés où était présent pour la première fois, depuis qu'existent des Sommets entre l'Afrique et la France, la quasi totalité des pays africains et dont la tonalité générale au-delà des problèmes liés aux crises que connaît l'Afrique était une tonalité d'évolution vers cette fameuse bonne gouvernance, c'est-à-dire une gestion raisonnable de régime qui de plus en plus enracinent en eux-mêmes les exigences de la démocratie des droits de l'homme, du respect des uns et des autres et de la liberté de chacun. Vous êtes, parmi les premiers, concernés.
Je voulais à la fois vous remercier et vous encourager. Vous me permettrez d'avoir une pensée amicale pour la communauté étrangère et notamment la communauté française de République Centrafricaine au moment où un problème interne crée des tensions qui, je l'espère, pourrons être apaisées par la mission que le Sommet a confiée à quatre chefs d'Etat, dont le Président Compaoré, qui doivent se rendre ce soir en Centrafrique pour essayer d'apporter un peu de dialogue, de compréhension et d'entente dans la crise que connaît actuellement cette jeune République.
Voilà, mes chers compatriotes, c'est pour moi un grand plaisir de vous rencontrer ici, de vous saluer et de vous exprimer toute ma reconnaissance et celle de la France pour le rôle qui est le vôtre ici, les responsabilités que vous y assumez. Je souhaite que celles-ci soient couronnées de succès.
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