Allocution du Président de la République lors de l'inauguration du collège bilingue Trung-NHI de l'AIMF

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République lors de l'inauguration du Collège bilingue Trung-NHI de l'Association internationale des maires francophones (AIMF).

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Hanoï (Vietnam) - samedi 15 novembre 1997.

Monsieur le Président du Comité populaire de Hanoi,

Je voudrais vous dire ma joie d'être aujourd'hui ici parmi vous. Et je voudrais d'abord saluer tous les élèves qui sont ici présents. Je voudrais leur dire qu'ils ont la chance d'appartenir à un grand peuple, à une grande nation, à un beau pays, qu'ils ont la chance d'arriver dans une situation de paix retrouvée. Et je voudrais que leur vie se déroule le mieux possible. Je voudrais leur dire tous mes voeux de réussite dans la vie, de bonheur, de joie, et qu'ils puissent demain assumer les responsabilités d'un Vietnam fort et pacifique. Alors, je leur souhaite d'abord bonne chance.

Et je voudrais saluer aussi Monsieur le Ministre de l'Education nationale, Monsieur le Président du Comité populaire, je voudrais saluer toutes celles et tous ceux qui s'occupent de la formation et de l'éducation des jeunes, et notamment les responsables et les enseignants du Collège TRUNG-NHI. Je voudrais leur dire mon estime et aussi toute l'importance de leur mission.

Je suis heureux que nous ayons ici un exemple de ce qui peut être fait en collaboration entre les villes, totalement ou partiellement, francophones. Nous sommes en ce moment au 7ème Sommet de la Francophonie, où les autorités vietnamiennes ont fait une organisation tout à fait extraordinaire, dont je voudrais les remercier.

Et la Francophonie, c'est naturellement l'affaire des Etats, l'affaire des peuples, mais c'est aussi l'affaire des villes et des communes. Et je souhaite que cette coopération entre les communes du Vietnam et les autres communes des pays francophones puissent s'intensifier. Nous en avons là un bel exemple, il faut nous en réjouir.

Enfin, Monsieur le Président du Comité populaire, je voudrais vous dire quelque chose de personnel. J'ai eu l'occasion de le souligner, de le dire aux différentes autorités du Vietnam que j'ai eu le privilège et l'honneur de rencontrer, je suis très admiratif de la façon dont est gérée la ville de Hanoi.

Hanoi a eu la sagesse de conserver son identité. Et petit à petit, il y a la naissance d'une très grande cité asiatique avec un quartier antique, un quartier ancien, un quartier moderne. Dans la plupart des autres pays asiatiques, et je le dis avec toute l'affection que j'ai pour l'Asie, on n'a pas eu cette sagesse. Les terrains ont été livrés à la spéculation, et des villes assez inhumaines se sont créées, en tous les cas, des villes qui faisaient perdre un peu l'identité et l'âme des peuples de ces régions. Mais ici, sous l'impulsion du gouvernement et des règles qu'il a édictées, et avec la sagesse du Comité populaire, vous avez su conserver l'âme, la tradition, les racines d'une ville, qui sera, je n'en doute pas, demain, l'une des plus belles villes de l'Asie.

Alors, permettez-moi, Monsieur le Président du Comité populaire, de vous dire toute mon estime et toute ma reconnaissance. Et je termine, comme j'ai commencé, avec un grand salut affectueux, amical pour tous les enfants du Collège TRUNG-NHI.





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