Palais de l'Elysée, le dimanche 20 décembre 1998
Les Américains et les Anglais ont décidé d'arrêter leurs frappes sur l'Irak et je m'en réjouis.
Mais naturellement les problèmes demeurent.
Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase, une phase d'élaboration et de mise en oeuvre d'une véritable sortie de crise. Et la France y consacrera toute son énergie.
Pour nous la solution des problèmes suppose que la relation entre l'Irak et les Nations Unies soit profondément revue.
- D'abord il faut améliorer les conditions de vie des Irakiens qui souffrent depuis tant d'années.
C'est possible, c'est nécessaire, il faut le faire très vite. Et la France a dans ce domaine un certain nombre de propositions à faire à ses partenaires.
- Mais il ne faut pas relâcher notre vigilance. La communauté internationale doit pouvoir exercer un contrôle efficace sur les armements irakiens et leurs éventuels développements. Mais cela suppose une nouvelle organisation, une nouvelle méthode. Et là encore, la France à des propositions à soumettre à ses partenaires.
- Il faudra enfin évoquer le problème de l'embargo pétrolier, problème politiquement délicat. Et dans la mesure où une décision positive serait prise, cela supposerait naturellement un contrôle effectif des armements mais aussi un contrôle très strict de l'utilisation des recettes que l'Irak tirerait de ses ventes de pétrole.
Pour faire progresser les choses, j'ai eu, ces derniers jours, de nombreux échanges de vues avec les principaux responsables : le secrétaire général de l'ONU, bien sûr, mais aussi les Présidents américain et russe, le Premier ministre britannique, les principaux responsables des pays arabes.
La France est donc prête à apporter une contribution importante, positive à la nécessaire sortie de crise. Les efforts de tous dans le monde doivent y concourir.
|