Technikon, Prétoria, Afrique du Sud, le vendredi 26 juin 1998
Monsieur le Recteur,
Mesdames, Messieurs,
Messieurs les Ministres,
Madame et Messieurs les Ambassadeurs,
Madame et Messieurs les Parlementaires,
Mes chers Amis,
Je voudrais tout d’abord vous remercier, Monsieur le Recteur, pour les paroles aimables que vous avez bien voulu nous adresser concernant notamment la France, la France qui avec vous est à l'origine de cette belle réalisation de F'SATIE.
Je voudrais aussi saluer les jeunes qui profiteront de cet enseignement, nous en avons vu quelques uns, les autres sont naturellement en vacances, les étudiantes, les étudiants, qui auront, je l'espère, grâce à cet enseignement, une vie peut-être plus agréable, plus intéressante et mieux à même de promouvoir le développement de leur pays.
L'événement qui nous rassemble, l'inauguration de l'institut, notre institut, marque un moment d'amitié entre l'Afrique du Sud et la France. Un moment fort. Parce qu'à chaque fois que l'on inaugure un établissement scolaire ou universitaire, on pense à l'avenir, on pense à la jeunesse, on pense aux chances qu'on lui donne, à la vie qui se prépare. On fait un bond dans le futur en espérant que tout se passera bien, que nous aurons fait ce qu'il fallait pour nos enfants, et qu'ils trouveront leur place, la meilleure possible dans la vie.
Ce soir, je souhaite saluer une réalisation qui a été qualifiée, à juste titre je crois, Monsieur le Recteur, d'exemplaire, qui est le fruit d'un regard commun de l’Afrique du Sud et de la France vers l'avenir et des relations d'amitié que mon pays a noué avec le vôtre. C'est en effet, et je m’en réjouis, le premier centre technique d'excellence de ce genre auquel la France apporte son soutien technologique, scientifique humain dans un pays africain non francophone. Le caractère novateur de cet institut est le fruit d’une collaboration étroite entre les forces vives de nos deux pays. Il est aussi le signe de la confiance que la France porte évidemment à votre avenir.
Cette collaboration, ce sont d’abord les institutions représentant nos forces vives, notamment, du côté français, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et son Ecole supérieure des ingénieurs électriciens, qui l’ont lancée. Et puis, ce sont nos entreprises qui s'y sont engagées à leur tour, parmi lesquelles les plus grands noms de l'industrie française, avec BULL, ALCATEL, SCHNEIDER, et aussi les plus grands noms de l'industrie sud-africaine, ESKOM, GENCOR, TELKOM.
Tous ces noms prestigieux, toutes ces institutions qui sont les artisans de grandes réussites, ont mis sur pied une collaboration dynamique qui doit inspirer dans l'avenir d'autres projets. Ils sont le gage d’une grande efficacité. Ils sont aussi le gage d’une solide ouverture sur le monde de l'entreprise. C'est comme cela, en tissant des liens entre le monde universitaire et le monde économique, que nous devons maintenant penser et développer notre outil de formation.
C'est aussi le signe de la confiance que la France donne à l'Afrique du Sud, confiance dans sa capacité à prendre en main son développement technologique, confiance aussi dans la grande qualité de sa recherche scientifique et technique ici. Confiance enfin dans l'effort d'ouverture que l'on voit vers les milieux scientifiques français, mais aussi dans la volonté de votre pays d'assurer le développement harmonieux de l'ensemble de la société et de participer à sa renaissance, à la renaissance africaine.
Notre participation à cette magnifique réalisation est le signe que la France entend soutenir l'Afrique du Sud dans sa détermination à restructurer en profondeur un système éducatif qui a été si longtemps inégalitaire. Elle entend le faire non seulement au niveau universitaire, comme c'est le cas avec le F'SATIE, mais aussi au niveau scolaire, en finançant depuis peu, à la demande personnelle du Président MANDELA, la formation des enseignants de sciences, de mathématiques et de technologie. Car nous croyons tous les deux, le Président MANDELA et moi, comme vous tous j'en suis persuadé, que c'est en donnant aux jeunes une éducation de qualité, accessible à tous et ouverte sur le monde, que nous préparerons ensemble un avenir où s'épanouiront le progrès, le bien-être et la solidarité.
C'est aussi le signe qu'en Afrique du Sud, de manière plus marquée qu'ailleurs, le partenariat est possible, qu'il est la condition du succès de notre coopération, qu'il doit être plus systématiquement mis en oeuvre dans nos desseins communs.
L’Institut Franco-Sud-Africain d'électronique, centre d'excellence, le ministre le soulignait tout à l'heure, dans les domaines des télécommunications et de l'automatique, a commencé à tisser des liens avec le reste de l'Afrique et notamment avec les pays francophones et je l'y encourage fortement. C'est en effet à travers des relations étroitement entretenues, non seulement politiques et économiques, mais aussi culturelles, intellectuelles, scientifiques que l'Afrique du Sud participera de plus en plus au développement et à l'effort de paix et de solidarité du continent africain. Ces relations durables et fructueuses avec l'Afrique du Sud, cette synergie profonde, les autres pays africains, vous le savez, les souhaitent aussi. Le F'SATIE peut et doit en être l'un des ferments.
Je voudrais, en terminant, remercier toutes celles et tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont apporté leur concours. Ils ont permis à ce beau projet franco-sud africain de voir le jour et ils sont les artisans de l’amitié, de l'amitié réelle entre l’Afrique du Sud et la France.
Je pense à nos partenaires dans cette aventure, à nos Chambres de commerce, à nos entreprises. Je pense aux responsables des politiques universitaire et scientifique de nos deux pays qui ont scellé notre coopération. Je pense à tous ceux, Sud-Africains et Français, qui ont travaillé main dans la main pour faire progresser cette belle idée et je remercie bien sûr, du fond du coeur, le Recteur du Technikon et ses collaborateurs pour leur accueil et pour avoir permis à nos deux pays, du haut de cette colline de Pretoria, de regarder ensemble vers le XXIe siècle.
Je souhaite, enfin, à vous toutes et à vous tous, et tout particulièrement aux étudiantes et aux étudiants qui bénéficieront de cet enseignement avec leur enthousiasme, avec leur belle confiance dans l'avenir, je souhaite à tous ces étudiants bon vent, bonne chance et tous mes voeux de réussite !
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