Katutura, Namibie, le jeudi 25 juin 1998
Madame et Messieurs les Ministres,
Madame la Directrice,
Je voudrais vous dire à la fois ma reconnaissance et mon émotion devant les jeunes qui se trouvent ici rassemblés et à qui je voudrais dire, de tout mon coeur, mes voeux de réussite, de bonheur dans leur vie et pour leur pays.
Ces remerciements, je vous les adresse au nom du Gouvernement français, représenté ici par nos ministres des Affaires étrangères et de la Coopération, au nom du Parlement français, représenté ici par d'éminents parlementaires qui se sont consacrés depuis longtemps au renforcement des liens entre l'Afrique, et notamment l'Afrique australe, et la France et là, encore, je vous les adresse de tout coeur.
J'ai évoqué mon émotion. Emotion d'abord, en voyant à l'entrée de votre école tous ces jeunes qui avaient le sourire sur le visage et un drapeau français à la main. Cela nous a beaucoup touché. Ensuite, en entendant cette merveilleuse chorale chanter l'hymne namibien, bien sûr, mais chanter aussi la Marseillaise avec beaucoup de qualité. Une Marseillaise qui m'aura touché plus que beaucoup de celles que j'ai entendues.
Et puis, je voudrais remercier Patience BOYSEN et Pétrus KANANA. Patience, dans un excellent français, nous a dit des choses fortes et justes que j'ai, pour ma part, beaucoup appréciés et qui ont été remarquablement traduites par Pétrus.
A la fin de son propos, elle a évoqué le coeur de la Namibie et des Namibiens, et notamment des jeunes. Aujourd'hui, ici, on sent battre ce coeur et s'est également très émouvant.
Patience a évoqué, quelque chose qui m'a également touché, le cinquantième anniversaire que nous allons célébrer cette année de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Entendre une jeune Namibienne, aujourd'hui, ici, à Katutura, évoquer les Droits de l'Homme, c'est un extraordinaire signe de confiance et d'espoir dans l'avenir.
La plupart d'entre vous étaient trop jeunes pour comprendre la situation dramatique dans laquelle votre pays, et ceux qui l'entourent, étaient plongés pendant si longtemps, qui s'appelait l'apartheid. Cette honte de l'humanité, grâce notamment au courage d'un certain nombre d'Africains, a maintenant disparu.
Vous avez la chance de vivre aujourd'hui dans un pays qui a adopté les principes démocratiques, qui a d'importantes richesses à mettre en développement et qui peut regarder l'avenir avec confiance.
Alors l'avenir est entre vos mains.
Je souhaite que la France puisse apporter dans un partenariat avec la Namibie une réponse à certaines des questions que les jeunes Namibiens peuvent se poser. C'est pourquoi, je suis heureux qu'un certain nombre d'entre vous, un nombre important d'entre vous, ait choisi d'apprendre le français. Naturellement, vous avez votre langue maternelle, vous avez les langues venues d'ailleurs, mais le français peut vous apporter, comme Patience l'a dit à juste titre, aussi quelque chose de plus. C'est vrai que c'est une langue dans laquelle on a toujours dit facilement "Liberté, Egalité et Fraternité"
Je souhaite que beaucoup d'entre vous aient la chance de pouvoir venir faire des études à Paris ou dans les universités françaises et compléter ainsi leurs connaissances qu'ils mettront ensuite au service de leur pays.
Alors, à chacune et à chacun d'entre vous, je voudrais dire toute mon estime, toute mon affection et puis, surtout, tous mes voeux de réussite, de bonheur pour vous dans vos familles de demain et dans un pays qui progresse sur le plan des Droits de l'Homme, de la démocratie et du mieux être pour chacun.
Bonne chance à tous.
|