Palais de l'Élysée, le mercredi 30 septembre 1998
LE PRÉSIDENT - Je voulais, simplement, d'abord souhaiter la plus cordiale des bienvenues à Monsieur Gerhard Schroeder, nouveau chancelier allemand et je lui ai indiqué naturellement qu'il était ici, en France en général et à l'Elysée en particulier, le bienvenu et chez lui, car nos relations allaient être longues et je n'en doute pas fructueuses. Nous avons eu des entretiens très amicaux portant sur l'ensemble des sujets bilatéraux et européens mais aussi les problèmes du monde et je dois dire que, notamment en ce qui concerne la conception de la relation franco-allemande et les exigences de la construction européenne, nous nous sommes trouvés tout à fait sur la même ligne, ce dont je me réjouis.
M. SCHRODER - Je voudrais confirmer, Mesdames et Messieurs, le fait que j'ai trouvé extrêmement sympathique d'être invité, ici même, à Paris, par le Président, avant même mon élection officielle par le Bundestag. Paris est très près du coeur de l'Allemagne dans tous les sens du mot, près géographiquement et à d'autres sens et nous avons pu ensemble discuter de tous les problèmes importants .
Je voudrais vous dire que nous sommes tombés d'accord pour qu'il y ait un des groupes de travail qui soit constitué pour parler du problème des réformes des institutions européennes ; pour savoir également comment nous attaquerions le difficile problème de l'agenda 2000 ; comment nous ferions en sorte d'élaborer le plus rapidement possible des positions communes sur tous ces sujets ; comment faire également pour que le G7/G8 devienne à nouveau une institution qui fonctionne bien en matière de coopération économique mondiale.
Je suis heureux de constater que nous sommes d'accord également sur le fait qu'il est nécessaire de mieux contrôler les flux de capitaux dans le monde, de mieux réglementer les marchés financiers et, là aussi, je crois qu'il y aura une coopération fructueuse entre la France et l'Allemagne.
Je dois dire que ces entretiens se sont déroulés de façon extrêmement amicale dans une ambiance très agréable. Je contredirai le Président sur un seul point : je ne suis pas ici chez moi même si c'est avec le plus grand plaisir que j'y reviendrai aussi souvent que possible. Je suis heureux également de l'intérêt que le Président porte aux nouveaux länder et j'espère qu'ensemble, nous aurons l'occasion de nous y rendre. Je pourrai à cette occasion lui parler de tout ce qui reste à faire en Allemagne.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie.
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