Yaoundé, Cameroun, le samedi 24 juillet 1999
Monsieur le Président, très cher Ami,
Je voudrais d'abord vous remercier pour les cordiales, chaleureuses paroles de bienvenue que vous venez de m'adresser ainsi qu'à la délégation qui m'accompagne. Permettez-moi, à mon tour, de vous dire combien je suis heureux de me trouver aujourd'hui, ici, à Yaoundé, qui devait être la première étape d’un voyage plus long et qui se prolongeait demain, dans un pays, vous le savez, que j’aime et que je respecte, et au coeur d’un peuple pour lequel j’ai la plus grande estime. Hélas la disparition, le Président Paul BIYA vient de le dire, de sa Majesté le Roi HASSAN II du Maroc, nous a conduits, le Président de la République du Cameroun et moi-même, à décider d’annuler notre programme de demain de façon à pouvoir rejoindre Rabat et accompagner sa Majesté jusqu’à sa dernière demeure. Je le regrette, mais le devoir de l’amitié l’imposait, le respect du Roi du Maroc aussi.
Cher ami,
La chaleur de votre accueil me touche et nous touche profondément. Elle témoigne des qualités d'hospitalité du peuple camerounais que j'ai déjà pu apprécier souvent dans le passé, et je ne doute pas que nous les retrouverons tout au long de ce voyage et de ceux que j’effectuerai plus tard. Je n’en doute pas.
Monsieur le Président, nous aurons l'occasion d'évoquer les multiples facettes des relations entre le Cameroun et la France au cours des entretiens de travail que nous aurons pendant cette visite. Et je voudrais d'emblée souligner la qualité et la diversité de nos relations. Au-delà des relations traditionnelles entre Etats, de multiples liens se sont tissés au fil d'une histoire partagée. Ils ont rapproché nos deux pays et nos deux peuples qui s'estiment et se respectent. Et ils ont créé cette confiance et cette affection qui existent entre nous deux. C'est donc toujours avec émotion que les Français viennent au Cameroun, avec, c’est vrai, le sentiment d'y rendre visite à des amis, et sans avoir vraiment l’impression d’être à l’étranger. Je crois, tout autant, que vos compatriotes se sentent aussi chez eux, en France.
Dès mon arrivée, c'est donc sous le signe de cette amitié fidèle, respectueuse, que je voudrais, au-delà des aspects protocolaires d’un accueil, placer cette visite. Celle que se rendent des amis.
Permettez-moi, Monsieur le Président, de remercier toutes celles et tous ceux qui sont venus nous attendre ici et qui nous ont réservé leur accueil. Merci encore à vous, Monsieur le Président, pour vos paroles fraternelles.
Vive le Cameroun !
Et vive l'amitié entre le Cameroun et la France !
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