Déclarations du Président de la République et du Président de la République arabe d'Égypte.

Déclarations de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. Hosni MOUBARAK, Président de la République arabe d'Égypte, à l'issue du déjeuner.

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Palais de l'Élysée, le samedi 3 juillet 1999

LE PRÉSIDENT - Juste un mot pour vous dire la joie de la France, et la mienne en particulier, de recevoir un ami au sens le plus fort du terme, et le remercier d'avoir fait ce passage chez nous.

Nous avons profité, naturellement, de ce contact pour évoquer les grands problèmes du moment, en particulier ceux qui touchent le Moyen-Orient et aussi l'Afrique, mais également les problèmes du monde, notamment après les entretiens que le Président MOUBARAK a eus dans les semaines récentes.

Nous avons constaté une fois de plus que l'approche des grands problèmes d'aujourd'hui et les solutions préconisées pour les résoudre sont, du côté égyptien et du côté français, comme d'habitude les mêmes, et nous avons une parfaite convergence de vues sur tous les problèmes.

Voilà, je voulais simplement dire cela pour remercier le Président de son passage à Paris et de lui céder la parole.

M. MOUBARAK - Nos relations avec la France sont anciennes. Mes relations avec le Président CHIRAC remontent à plus de vingt-cinq ans. Ce sont là des relations fortes, solides. Nous avons couramment des échanges de vues et après chaque tournée que j'ai effectuée en Europe ou aux Etats-Unis, je passe par Paris pour rencontrer les dirigeants français, pour échanger avec le Président CHIRAC nos vues sur toutes les questions.

En fait, les relations entre la France et l'Egypte se passent d'invitation protocolaire, mais je ne manque pas, cette fois-ci, d'inviter tout de même le Président à venir effectuer une visite officielle en Egypte à la date qui lui conviendra.

QUESTION - (Sur le processus de paix)

M. MOUBARAK - Je pense qu'il y a une identité de vues entre nos deux pays concernant la relance du processus de paix mais ne préjugeons pas des événements futurs. Attendons qu'il y ait une formation du gouvernement israélien. Attendons de rencontrer le Premier ministre israélien et nous verrons comment aller de l'avant de la meilleure manière. Je suis moi-même confiant. Je suis très optimiste dans l'avenir du processus de paix. Je suis confiant dans le fait que les deux volets iront de pair, le volet avec les Palestiniens et le volet syro-libanais.

LE PRÉSIDENT - Je voudrais juste dire, avant de vous donner la parole, que je fais exactement la même réflexion que celle du Président MOUBARAK.

QUESTION - Quelle est la proportion que vous avez consacrée dans cet entretien, aux questions bilatérales ?

LE PRÉSIDENT - Les questions bilatérales entre l'Egypte et la France, je dirais, se règlent tout naturellement et toutes seules. Alors, bien entendu, nous avons évoqué ces problèmes mais de façon relativement brève parce qu'il n'y a pas de contentieux, aucun contentieux. Donc, c'est très simple. En revanche, nous avons consacré une grande partie de notre temps aux problèmes internationaux auxquels tout à l'heure faisait allusion le Président MOUBARAK.

M. MOUBARAK - Les relations bilatérales sont quasiment des relations stratégiques avec la France, depuis de longues années. Chaque fois qu'il y a un problème, il est aussitôt résolu. Ce ne sont pas des problèmes majeurs. Nos relations sont fortes, sont durables et sont destinées à progresser encore.

QUESTION - (Sur les relations franco-algériennes)

LE PRÉSIDENT - Nous les avons naturellement évoquées pour conclure que nous avions, là encore, exactement le même sentiment : c'est qu'il était important que l'Algérie et la France progressent dans des relations qui soient à la fois respectueuses de leurs identités et de leurs intérêts nationaux, mais aussi fraternelles que possible.

M. MOUBARAK - Je pense que les relations franco-algériennes évoluent constamment. J'en parlais hier avec le Président algérien qui semblait satisfait de cette évolution. J'en ai parlé à M. le Président CHIRAC et je suis confiant dans l'évolution effectivement de ces relations.

QUESTION - M. BOUTEFLIKA a regretté que vous ne soyez pas allé en Algérie. Que répondez-vous ?

LE PRÉSIDENT - J'aurai, je l'espère, le plaisir d'aller en Algérie. Ce sera pour moi une joie. Les circonstances ne s'y sont pas encore prêtées. Je souhaite qu'elles s'y prêtent aussi vite que possible.

M. MOUBARAK - De toute façon, j'ai eu le sentiment, après mon entretien avec le Premier ministre français, après mon entretien avec mon frère le Président français, qu'il y a effectivement une évolution de ces relations dans un esprit tout à fait favorable et la rencontre se fera, tôt ou tard, le plus tôt possible nous l'espérons, et il y a de l'intérêt des deux pays.

LE PRÉSIDENT - Merci.





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