Palais de l'Élysée, le dimanche 26 septembre 1999
Mon cher Père,
Le 50e anniversaire d’Emmaüs est un moment émouvant pour les Français. Vous avez créé Emmaüs à partir de cette idée que vous n’aviez rien à donner sauf votre amitié. Cette fraternité a fait déplacer des montagnes, elle a changé des fatalités.
Alors, je voudrais vous dire toute notre reconnaissance, tout le respect que nous avons pour ce que vous avez porté et qui inspire toujours Emmaüs, cinquante ans après.
Les compagnons d’Emmaüs tirent leur efficacité d’une certaine vision de la dignité de l’homme, d’une capacité à apporter non seulement une aide matérielle, mais aussi l’expérience de l’épreuve subie qui permet d’apporter quelque chose d’humain à l’épreuve des autres et un visage à la solidarité.
Les Français sont des gens généreux, vous l’avez souvent dit, cher Abbé Pierre. Ils apportent leur soutien à beaucoup de gestes caritatifs et notamment à Emmaüs. Je souhaite qu’ils continuent à le faire parce qu’Emmaüs est un élément essentiel d’une solidarité bien comprise.
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