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Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, en réponse au mot de bienvenue de M. le maire de Reims.

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Reims, Marne, le jeudi 16 septembre 1999

Monsieur le Maire,

Messieurs les Parlementaires

Mesdames et Messieurs les Elus de la ville de Reims,

Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie tout d’abord, cher Jean-Louis SCHNEITER, de cet accueil toujours chaleureux ici à Reims. quelle que soit la raison pour laquelle on y vient, on est bien accueilli et, parlant d’accueil, je voudrais vous dire combien j’ai été heureux d’apprendre que Reims connaissait maintenant un nouvel enfant en la personne d’Eunice BARBER qui, superbe athlète, a intégré avec l’élégance que l’on sait l’élite française du sport, en quelque sorte ce " champagne du sport " pourrait-on dire ici, et je lui souhaite beaucoup de bonheur à Reims et beaucoup de succès pour la France.

Je suis heureux aussi de retrouver bien des amis qui sont autour de vous et chacun comprendra la joie que j’ai de retrouver ici mon vieux compagnon Jean FALALA.

Entamant cette deuxième journée de voyage en Champagne-Ardenne, j’ai tenu à faire une halte bien évidemment à Reims : ville des sacres qui occupe une place singulière dans l’histoire de France ; métropole économique qui a su, au cours des dernières décennies, se développer et accroître considérablement son rayonnement ; ville dont la renommée n’est plus à faire et qui est une sorte de référence pour ce qui concerne l’histoire de notre pays.

Malgré des difficultés qui affectent son tissu industriel et qui nécessitent la mobilisation de tous, Reims bénéficie aujourd’hui d’une conjoncture et de perspectives favorables.

Une production viticole unique qui assure sa renommée mondiale et une politique touristique et culturelle dynamique contribuent au développement de la ville, en faisant vivre ses traditions et, peut être et surtout, en confortant son identité propre.

Reims a, par ailleurs, le souci constant d’améliorer la qualité de la vie de ses habitants, qu’il s’agisse de faciliter leurs déplacements quotidiens, d’attirer un nombre croissant de manifestations d’envergure au sein du superbe Palais des Expositions, ou encore de proposer aux Rémois un centre médiathèque moderne, projet qui avait été soutenu et qui se poursuit aujourd’hui, soutenu à la fois par le Gouvernement et, bien entendu, par les instances régionales et locales.

Enfin, Reims est tournée, on peut l’affirmer ici, vers l’avenir. Sur le pôle technologique Henri FARMAN, les synergies se développent entre l’université, la recherche, les entreprises, c’est ce qui avait été voulu. Votre ville a aussi vocation à valoriser son pôle universitaire et de recherche en partenariat avec les établissements de la région.

Fière de ses traditions, forte d’une cohésion sociale que, malgré les problèmes que vous avez évoqués, Monsieur le Maire, elle s’attache néanmoins à préserver, tournée vers l’avenir, Reims s’emploie à consolider son développement.

Certes, elle doit le faire en tenant compte de son environnement et de sa situation particulière : elle est située à une heure de Paris, mais également tournée vers l’Europe du nord et de l’est.

Je sais combien vous êtes, Monsieur le Maire et Président du District, attaché au développement des coopérations intercommunales et à la promotion d’actions communes au sein de l’agglomération comme avec les métropoles voisines.

Je crois comme vous que c’est en progressant sur cette voie du partenariat, en fédérant les énergies autour d’elle et en enrichissant le dialogue avec ses voisines naturelles que Reims tirera le meilleur parti de sa position singulière.

En s’engageant dans cette voie, Reims confortera encore son rôle de métropole économique et profitera pleinement des efforts réalisés par l’Etat et les collectivités pour structurer le territoire régional et pour accroître son attractivité.

Votre volonté, Monsieur le Maire, d’inscrire la poursuite du développement de Reims dans le cadre élargi des coopérations intercommunales et inter-régionales constitue à mes yeux une perspective très positive pour toute la région, tout en étant pour Reims le gage d’un renforcement de sa position actuelle.

Chacun sait ce que la prospérité de Reims aujourd’hui doit à la politique conduite pendant ces seize dernières années par mon ami Jean FALALA.

Chacun sait, mon cher Jean, ce que le développement et la cohésion de la ville doivent à votre action volontariste et humaine, à votre écoute permanente des attentes et des difficultés de vos concitoyens. A cette capacité exceptionnelle de sensibilité et de dialogue qui caractérise votre personnalité. Le soutien et l’affection, l’affection est le mot qui convient, dont vous avez bénéficié de la part des Rémois pendant de longues années portent témoignage de vos qualités d'intelligence, certes, mais surtout peut-être, de vos qualités de coeur et de générosité.

Aujourd’hui que vous avez choisi de passer le flambeau, c’est votre décision, et de le passer à votre premier adjoint, je veux témoigner à mon tour, au-delà de mon ancienne et fidèle amitié pour toi mon cher Jean, de la reconnaissance des Rémoises et des Rémois, je sais que je ne me trompe pas en l’affirmant, pour ton action passée. Je ne doute pas qu’ensemble ils sauront la faire fructifier.

Cher Jean FALALA, je suis tout particulièrement heureux de te remettre le diplôme de Maire honoraire. Je le fais avec un plaisir d’autant plus grand que ta décision de prendre un peu de recul n’épuise pas, je le sais, ta soif de servir et que tu continueras à servir les Rémois comme tu as toujours servi une certaine idée de la France.

Mon Cher Jean, je t’en remercie.

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