Allocution du Président de la République devant le Conseil général de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, devant le Conseil général de Saint-Pierre-et-Miquelon.

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Saint-Pierre-et-Miquelon, le mardi 7 septembre 1999

Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

Messieurs les Parlementaires,

Mesdames et Messieurs les Elus,

Mesdames, Messieurs,

Je suis particulièrement, je le disais à l'instant, Mesdames, Messieurs, je suis, je le disais à l'instant à Saint-Pierre et je le répète ici, parce que je l'éprouve profondément très heureux de me trouver chez vous aujourd'hui, et très heureux d'être au Conseil général de Saint-Pierre-et-Miquelon, douze ans après la visite que j'avais faite dans l'archipel en 1987 et très heureux d'avoir l'occasion cette fois-ci avec mon épouse, qui n'avait pas eu encore la joie d'être chez vous.

Je tiens tout d'abord à vous féliciter pour les efforts que vous avez entrepris, avec succès, afin de redresser la situation budgétaire du Conseil général et je voudrais associer à ces félicitations votre prédécesseur, mon ami, Gérard Grignon.

En effet, votre collectivité a su assainir sa situation financière, elle a su faire face à ses engagements, et ceci malgré la crise que vous avez connue et que vous avez évoquée ces dernières années. La perte de certaines recettes vous a conduit à trouver d'autres ressources et vos choix vous ont permis de mieux vous impliquer dans la vie économique de l'archipel.

Je sais la situation nouvelle que crée la mesure conservatoire sur le fonctionnement du transbordement douanier, que vous avez à juste titre évoquée les conséquences sur les recettes de la collectivité territoriale. Il faut obtenir de la Commission européenne qu'elle statue dans les meilleurs délais sur cette question et je puis vous dire que nous ferons tout ce qui est possible pour cela. Quand je dis nous, c'est le Gouvernement et moi-même.

Je voudrais insister aussi et particulièrement sur votre action en faveur de l'emploi, que vous avez également évoqué. En effet, les investissements du Conseil général, comme je viens de l'observer rapidement, ont su soutenir l'activité du bâtiment et des travaux publics au moment où la filière pêche connaissait tant hélas, tant de difficultés.

Votre engagement en faveur du nouvel aéroport, qui constitue, aujourd'hui, un outil de développement essentiel pour l'archipel, mérite d'être salué.

Avec le France-Forum dont vous avez assuré le développement, le nouveau Musée-Archives que vous avez créé, et que j'aurais le privilège d'aller visiter tout à l'heure, constitue un formidable outil de diffusion de votre culture et de votre identité, qui est une part importante de la culture et de l'identité de notre pays dans cette région du monde.

Je n'oublie pas l'action que vous menez en faveur du logement social, du programme eau et assainissement ou encore des routes. Et je voudrais évoquer le rôle de l'agence de développement que vous avez créée. Elle a, en effet, d'ores et déjà atteint son objectif qui est de favoriser l'implantation des entreprises, la quarantaine animale de Miquelon que l'agence de développement a soutenue et qui a créé des emplois.

S'agissant de la diversification économique, j'insisterai, enfin, sur le rôle du Conseil général dans une approche moderne de la filière pêche, vous en avez aussi parlé, Monsieur le Président. Cette volonté nouvelle l'a poussé à financer notamment le bâtiment des nouvelles pêcheries que je vais visiter avec plaisir, dans quelques instants. La réussite de cette entreprise prouve que la diversité, appliquée aussi à la pêche, peut déboucher sur de nouvelles perspectives économiques.

Bien sûr, Monsieur le Président, cher ami, il reste beaucoup à faire. Vous le savez, l'Etat demeure et demeurera à vos côtés et vous accompagne, et vous accompagnera dans vos efforts et dans vos projets. Mais le rôle du Conseil général dans la vie de l'archipel est un rôle irremplaçable et je tenais, par ma présence ici, par celle du ministre, à en porter témoignage.

Veuillez accepter, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les élus, mes sentiments de reconnaissance très sincère pour votre accueil, mais surtout d'estime aussi sincère pour votre action.

Je vous remercie.





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