Tahoua, Niger, le jeudi 23 octobre 2003
Monsieur le Président de la République, Mes chers amis, Mesdames et messieurs les Ministres, Monsieur le Préfet, Messieurs les Chefs traditionnels, Monsieur le Maire, Mesdames Messieurs,
Je voudrais tout d'abord, Monsieur le Président, vous dire merci de tout coeur à vous, à l'ensemble des autorités de ce Département, mais surtout à tous ses habitants. Merci pour votre extraordinaire accueil, si vivant, si touchant, si chaleureux. Vous avez porté la légendaire hospitalité africaine à un véritable sommet pour moi aujourd'hui et soyez assurés que j'en garderai un souvenir inoubliable dans mon coeur comme dans mon esprit.
Hier à Niamey, j'ai pu mesurer combien l'amitié entre le Niger et la France répondait aux sentiments profonds de nos deux peuples.
Aujourd'hui à Tahoua, je vois dans votre immense assemblée un nouveau témoignage de cet attachement, de cette estime, de cette amitié réciproque, ce qu'il convient d'appeler au sens authentique du terme, une fraternité réciproque. Nigériens et Français se connaissent, s'apprécient savent qu'ils peuvent s'engager, ensemble, pour le développement, pour le progrès, au bénéfice de toutes et de tous.
Dans un Niger qui a retrouvé l'unité et la paix, je suis heureux de pouvoir rencontrer ici, à Tahoua des hommes et des femmes qui représentent le pays dans sa diversité, populations de pasteurs, des provinces de Tahoua, de Marabi et de Zinder, celle des nomades venus de beaucoup plus loin encore, de l'Aïr, du Ténéré. Toutes, par leurs traditions, par leurs vieilles et profondes cultures apportent au pays richesse de la diversité et d'un enracinement millénaire dans de vastes régions qui donnent au Niger une fascinante et mystérieuse beauté.
A tous et à toutes, à l'occasion de cette exceptionnelle rencontre, et je remercie mon ami, le Président Tandja de l'avoir permise, je tiens à dire, tout particulièrement, que la question de l'eau si essentielle, si vitale pour vous, a été celle à laquelle le Président et moi-même avons donné la priorité.
Oui, nous voulons que l'accès à l'eau potable soit facilité pour le plus grand nombre, que les ressources en eau de tout le bassin du Niger puissent être utilisées, le plus efficacement et le plus équitablement par les populations riveraines, dans leurs activités agricoles ou leurs activités pastorales. Cette vision du Niger, celle que les Etats riverains viennent d'adapter, à l'initiative du Président Tandja, est une vision de paix et de progrès. La France la soutiendra de tout son poids, de toute son énergie. Je me réjouis de pouvoir le dire ici, à Tahoua, dans cet environnement superbe mais rude où je vois rassemblés tant d'hommes, de femmes, de jeunes, fidèles à leurs valeurs mais plein d'ardeur pour assurer leur avenir et celui du Niger.
Et vous voyant toutes et tous depuis hier ici, vous connaissant depuis longtemps, je suis convaincu que l'un des défis auxquels est confrontée la société nigérienne, est de préserver son patrimoine culturel original. Déjà, c'est vrai, malmené par la colonisation et les dictatures, menacé par des sous cultures mondiales à usage des pays pauvres, tout en dépassant les blocages qu'une superposition de concepts anciens et récents, souvent contradictoires, oppose à son développement.
Je suis sûr, toutes et tous ici vous le démontrez chaque jour, qu'ensemble fondés sur vos cultures et leur synthèse, vous pouvez assumer les progrès et le développement, à partir du moment où l'on vous donne la fraternité, la démocratie et la paix.
Vive Tahoua ! Vive le Niger ! Vive la France ! Et vive l'amitié franco nigérienne !
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