Palais de l'Elysée - Paris le mercredi 22 décembre 2004.
Mes chers compatriotes,
Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont maintenant en route pour Paris.
Ils ont été libérés au terme d'une très longue attente, partagée par tous les Français. Je veux leur dire notre joie. La dire aussi à leurs familles et à leurs proches, qui ont fait preuve d'un courage et d'un esprit de responsabilité extraordinaires. Cet esprit de responsabilité, qui a aussi guidé tous leurs confrères, a été, j'en suis sûr, l'une des garanties essentielles de la sécurité de nos compatriotes.
Christian Chesnot et Georges Malbrunot ont exposé leur vie au service de la liberté d'expression et du droit à l'information. Ils ont vécu une très dure épreuve. En notre nom à tous, je leur exprime notre sympathie et notre estime.
Leur libération, nous la devons à la mobilisation et à l'unité de tous les Français auxquels je veux rendre hommage. Nous la devons à la force avec laquelle la Nation s'est rassemblée, dans sa diversité, pour affirmer sa cohésion, sa solidarité et ses valeurs. Nous la devons à l'action responsable et tenace du Gouvernement et de l'ensemble des services qui se sont mobilisés avec dévouement et efficacité.
Je veux remercier toutes les autorités publiques, tous les responsables politiques, tous les responsables religieux qui, en France et dans le monde, dans un exceptionnel élan de solidarité, nous ont apporté leur coopération et leur soutien.
La joie qui nous réunit aujourd'hui ne doit pas nous faire oublier toutes les personnes qui demeurent détenues en otage, en Irak et ailleurs. Je pense particulièrement aujourd'hui à Ingrid Betancourt, prisonnière en Colombie depuis plus de deux ans. Je pense aux otages qui ont péri. Je pense à toutes ces vies menacées ou brisées par des actes terroristes qu'aucune cause, jamais, ne pourra justifier.
Rassemblée autour de ses valeurs et forte de son unité, la France continuera à opposer une détermination sans faille à toutes les formes de terrorisme. Partout, elle continuera à défendre les droits de l'homme, à soutenir les libertés des peuples, à oeuvrer inlassablement pour la paix, la démocratie et la solidarité.
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En cet instant, je veux surtout redire à Christian Chesnot et à Georges Malbrunot ma joie personnelle et celle de tous les Français de les savoir enfin libres et bientôt de retour chez eux.
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