Palais de l'Élysée, Paris, le vendredi 5 janvier 2007.
Monsieur le doyen,
Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et messieurs les chargés d'affaires,
Je voudrais tout d'abord vous remercier très sincèrement, Monsieur le Doyen, pour les vœux que vous venez de m'adresser, et d'adresser, à travers moi, à toutes les Françaises et à tous les Français. Vos propos, comme toujours amicaux et chaleureux à l'égard de la France, m'ont sincèrement touché.
C'est avec le plus grand plaisir, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, que j'adresse en retour mes vœux les plus cordiaux et les plus amicaux aux Chefs d'Etat, aux gouvernements et aux peuples que vous représentez à Paris.
Je forme également des vœux chaleureux pour vous-mêmes, pour vos familles, et pour tous ceux qui vous sont chers. Je saisis cette occasion pour vous remercier très sincèrement du travail, patient et efficace, que vous effectuez, chaque jour, au service de l'amitié entre votre pays et la France.
L'année 2006 a, comme vous l'avez noté, Monsieur le Doyen, tenu beaucoup de ses promesses : l'Afrique a poursuivi son profond travail de modernisation politique, d'intégration régionale et d'adaptation aux nouvelles donnes mondiales. La mobilisation internationale en faveur de l'Afrique a progressé dans tous les domaines.
La France, comme elle l'a fait tout au long de ces dernières années, a constamment veillé à défendre les intérêts et à soutenir les justes causes de vos pays. Elle a, de même, veillé, dans toutes les enceintes internationales, à rappeler ce que tous devraient savoir : il n'y aura pas de mondialisation réussie sans l'Afrique, ni sans développement de l'Afrique. Le monde a besoin de l'Afrique comme l'Afrique a besoin du monde. Ce postulat est plus vrai encore s'agissant de l'Europe. C'est dans cet esprit que la France, comme vous l'avez rappelé, Monsieur le Doyen, appuie la recherche de liens privilégiés entre l'Europe et les pays ACP.
L'année écoulée a été marquée par le succès de la transition congolaise : succès obtenu, grâce à la volonté politique de tous les acteurs congolais, et à une mobilisation sans précédent de la Communauté internationale. La nation congolaise a clairement signifié sa volonté de sursaut et de confiance en la démocratie. La France a toujours cru à cette heureuse issue ; je suis certain que la République Démocratique du Congo persévèrera dans cette voie exigeante, qui seule peut lui garantir un avenir de stabilité et de progrès.
S'il est ainsi des promesses qui ont été tenues, il en est d'autres qui restent inabouties. Ni en Côte d'Ivoire, ni au Darfour, ni en Somalie nous n'avons pu encore enregistrer d'avancées véritables. Puisse l'exemple congolais inspirer tous les acteurs, africains ou internationaux, pour créer le climat de confiance indispensable à toute sortie de crise.
En 2007, comme au cours de ces dernières années, soyez assurés, que la France aura toujours à cœur de faire vivre la relation particulière qu'elle entretient avec vos pays.
Dans les semaines à venir des réunions de haut niveau se tiendront à Paris sur des thèmes qui nous concernent tous, comme les enfants soldats, et l'environnement.
Mais je pense avant tout au 24ème Sommet Afrique-France, qui se tiendra à la mi-février à Cannes. Je souhaite que ce Sommet, qui se tiendra selon une formule renouvelée, permette de souligner l'importance du rôle que l'Afrique joue désormais dans les équilibres du monde. Ce Sommet consacrera l'émergence de l'Afrique à l'échelle planétaire.
Ainsi, Messieurs les Ambassadeurs, c'est une année stimulante qui commence ; plus que jamais, poursuivons le dialogue original auquel l'histoire nous convie, restons dynamiques et résolus à aboutir.
C'est le vœu que je vous invite à partager, tous ensemble, pour l'année qui vient.
Je vous remercie.
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