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Message de M. Jacques CHIRAC, Président de le République, au congrès de l 'U.N.A.P.E.I

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

PARIS, JUIN 1995

Madame la Présidente, Monsieur le Directeur Général, Mes chers amis,

C'est avec une ancienne et profonde estime, que le salue l'Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales.

Le regard que nous portons sur les personnes handicapées reflète et engage notre vision de l'homme dans son ensemble. Chacun de vous, militant associatif, cadre ou parent, pouvez en témoigner : l'homme frappé par le handicap mental, ce n'est pas l'autre, l'étranger que beaucoup imaginent. C'est un être proche qui, pour peu que nous lui tendions la main, nous révèle à nous-mêmes. Nous sommes nombreux à avoir ainsi fait des rencontres précieuses. Nous serions nombreux à pouvoir en témoigner.

L'an dernier, vous aviez choisi comme thème de votre congrès "la citoyenneté de la personne handicapée".

La citoyenneté est au coeur de la loi d'orientation que j'ai fait voter en 1975, il y a juste vingt ans. La citoyenneté, c'est l'autonomie, c'est l'échange, c'est la possibilité d'avoir soi-même un projet social. Mais c'est aussi l'emploi. En 1987, j'ai fait adopter une nouvelle loi afin que les personnes handicapées trouvent plus facilement leur place dans le monde du travail.

Ainsi, des progrès ont été accomplis.

Mais beaucoup reste à faire.

Une société se juge à l'attention qu'elle porte aux plus fragiles des siens.

Soyez assurés que le Président de la République, qui, comme vous, se sent solidaire des personnes handicapées, ne ménagera aucun effort pour que la politique d'aide au handicap connaisse un nouvel élan. Madame CODACCIONI, Ministre de la Solidarité entre les générations, saura, j'en suis sûr, avec l'ensemble du gouvernement, faire naître cet élan.

Jacques CHIRAC

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