Nice, es 13,14, 15 juin 1997
Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur Général,
Mes chers amis,
A l'occasion du congrès annuel de l'Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales, je suis heureux de pouvoir marquer une nouvelle fois le respect et l'amitié que je porte à votre organisation.
Dans une société qui évolue rapidement pour s'adapter aux exigences de la compétition internationale, la solidarité constitue l'un des éléments essentiels de la cohésion nationale. Et cette solidarité, c'est d'abord à l'égard des personnes handicapées qu'elle doit se manifester. Du fait de leur déficience, les personnes handicapées connaissent des risques accrus de précarité et d'exclusion.
Depuis vingt ans, notre regard sur le handicap mental se modifie peu à peu. Nous apprenons à reconnaître et à accueillir les personnes handicapées. Ces progrès, nous les devons à la mobilisation des pouvoirs publics et de tous les acteurs sociaux.
Nous les devons surtout au dévouement inlassable d'associations comme la vôtre, qui rassemblent et qui représentent les personnes handicapées et leurs familles. Je sais tous les efforts que votre mouvement accomplit pour reconstruire le lien social. Pour offrir aux personnes handicapées la place qui leur revient dans notre pays.
Ces efforts, cette générosité rejaillissent sur l'ensemble de la société française. lis contribuent à faire vivre les valeurs de la République, l'idéal de fraternité et de dignité qui est le nôtre.
Vos associations sont aussi le lieu d'une collaboration quotidienne et exemplaire entre les bénévoles et les professionnels, les éducateurs, les travailleurs sociaux. Le succès de votre action tient sans doute à cette proximité, à cette confiance mutuelle qui vous permet de travailler ensemble et d'avancer. Je voudrais saluer aujourd'hui ces travailleurs sociaux et ces bénévoles.
L'Europe reste au coeur de vos débats. Je sais que vous vous inquiétez du devenir de la prise en charge des personnes handicapées. La construction de l'Union européenne est l'une des avancées essentielles de ces dernières décennies. Elle est facteur de progrès. Elle ne saurait être synonyme de recul pour la protection des personnes handicapées. Garant de notre protection sociale, je serai aussi le garant de la solidarité à l'égard de celles et de ceux que vous représentez.
A travers le regard que nous portons sur la personne handicapée, c'est notre vision de l'homme qui est en jeu. La reconnaissance des personnes handicapées est la marque d'une société plus généreuse et plus humaine. Parce que notre pays a besoin de mouvements comme le vôtre, je souhaite aujourd'hui vous exprimer, au nom de tous nos compatriotes, la reconnaissance et l'estime que vous vaut l'ampleur du travail accompli.
Jacques CHIRAC
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