Paris, le 30 juillet 1998
Monsieur le Premier ministre,
Au lendemain de votre élection à la tête du parti Libéral Démocrate et de votre accession aux hautes fonctions de Premier ministre du Japon, je souhaite vous adresser mes très sincères félicitations et mes voeux de réussite.
Je connais votre détermination à prendre très rapidement les mesures nécessaires qui devraient permettre au Japon de surmonter les difficultés économiques et financières qu'il traverse aujourd'hui.
Je suis persuadé que votre pays dispose d'atouts extraordinaires pour surmonter cette phase délicate et continuer à jouer en Asie, comme dans le monde, le rôle d'un pôle de croissance. Je fais toute confiance à la ténacité dont vous n'avez cessé de faire preuve au cours de votre brillante carrière, pour engager avec succès les réformes en faveur desquelles vous vous êtes clairement prononcé.
Dans cette action, vous pouvez être assuré du soutien, de la solidarité et la confiance de la France.
J'avais hautement apprécié, lors de ma visite au Japon du mois d'avril dernier, à l'occasion de l'inauguration de l'Année de la France dans votre pays, les marques d'attention qui vous avaient conduit a être présent aux cérémonies d'inauguration de cette célébration. J'avais été très heureux des conversations que nous avions pu alors avoir ensemble.
Vous savez à quel point le renforcement des relations entre nos deux pays m'est cher. Nos deux pays se sont donnés comme objectif d'instaurer entre eux un véritable partenariat d'ici à la fin de ce siècle. Beaucoup a été fait au cours de ces années récentes dans cette direction avec votre prédécesseur et grâce au concours incessant du ministère des Affaires étrangères que vous dirigiez.
J'aurai à coeur de poursuivre cette entreprise avec vous-même, dans le même esprit de confiance et d'estime personnelle.
C'est la raison pour laquelle je serais très heureux que vous puissiez vous rendre en visite officielle en France dès que cela vous sera possible.
En vous souhaitant beaucoup de réussite dans vos nouvelles et éminentes fonctions et en formant des voeux de succès pour le gouvernement japonais, je vous prie de croire; Monsieur le Premier ministre, à l'assurance de ma haute considération.
Avec mes biens cordiales amitiés
Jacques CHIRAC |