Message de M. Jacques CHIRAC Président de la République à l'occasion des 30es Assises de la presse francophone

MESSAGE DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L'OCCASION DES 30es ASSISES DE LA PRESSE FRANCOPHONE

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PALAIS DE L'ÉLYSÉE 20 NOVEMBRE 1998

C'est pour moi un très grand plaisir que de m'adresser à vous tous réunis à Bamako pour les 30e Assises de la presse francophone.

Vous savez l'attachement de la France à une francophonie vivante, dynamique, créative, ouverte au monde et optimiste. C'est le sens des réformes décidées à Hanoï. C'est aussi, je le sais, le sens de votre action.

Qui mieux que les journalistes et les responsables de presse peut faire vivre et s'épanouir la francophonie ? Par vos écrits et vos paroles, vous diffusez notre langue commune à travers le monde. Vous démontrez qu'elle est un véhicule universel, capable d'exprimer une réponse cohérente et appropriée aux défis de la modernité.

Une presse active et responsable est un atout pour le développement économique et social d'un pays. Vecteur des idées, facteur d'ouverture au monde, la presse accélère le progrès et contribue à l'édification d'une citoyenneté consciente et informée. En cette année où nous célébrons le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, nul doute que vous placerez vos travaux sous l'égide de son article 19, qui proclame de droit de tout individu à la liberté d'opinion et d'expression.

Vous avez choisi, à juste titre, d'approfondir cette semaine l'importante problématique des relations entre la presse et les pouvoirs publics. L'indépendance doit aller de pair avec l'esprit de responsabilité ; l'exigence déontologique avec la mise au point de mécanismes de régulation impartiaux et respectés. Le bon équilibre des rapports entre la presse et l'État est l'objet d'un perfectionnement constant dans les démocraties. L'échange d'expériences entre professionnels de tous les continents vous permettra, j'en suis sûr, de faire utilement progresser notre réflexion.

En ces temps de mondialisation, il nous faut défendre la diversité des cultures, c'est-à-dire maintenir chacune à son plus haut niveau. C'est pourquoi les responsables de tous les pays francophones doivent s'attacher au développement d'une presse exemplaire, puissante et ambitieuse. À l'ère des satellites et des réseaux universels de communication, le défi est grand. Joignons nos efforts pour le relever. Il est à notre mesure.

Recevez aujourd'hui l'expression de mes sentiments amicaux et de ma joie de savoir que vous allez travailler ensemble à réaliser nos objectifs communs, dans ce beau pays du Mali.