LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Paris, le 20 juin 2001
Mon Colonel,
Vous m'avez demandé, à l'occasion de la dissolution de l'amicale des Cadets de Saumur, de vous adresser un message.
En cette circonstance particulière, solennelle et émouvante, c'est en tant qu'ancien de l'arme blindée et en tant que chef des Armées que je veux m'incliner, une fois encore, devant la vaillance des Cadets de Saumur.
Les 19 et 20 juin 1940, alors que la défaite était admise par la majorité des Français et reconnue par les plus hautes autorités du moment, les Cadets ont fait plus qu'obéir aux ordres reçus : ils ont écrit, pour l'honneur, une page magnifique de résistance collective et montré la voie du redressement de nos armées. Au lendemain de l'appel du général de Gaulle, leur action héroïque a donné un signal clair aux futurs combattants de la France Libre.
Nos compatriotes n'ont pas oublié et n'oublieront pas les Cadets de Saumur. Tel est le sens que je souhaite donner à cet hommage.
Je vous prie de bien vouloir accepter, mon Colonel, pour vous-même et pour tous vos camarades, l'assurance de ma reconnaissance et de mon amitié.
Avec ma bien cordiale estime,
Jacques CHIRAC
Monsieur Jean ZIMMERMANN Cadet de Saumur 11, place Royale 64000 PAU
(mention manuscrite) |