Paris, le 22 novembre 2002
Il y a cent ans, le 22 novembre 1902, naissait à Belloy-Saint-Léonard, près d'Amiens, Philippe de Hauteclocque.
Cinquante ans plus tard, le 26 juin 1952, le Parlement votait à l'unanimité le projet de loi autorisant le gouvernement à conférer, à titre posthume, la dignité de Maréchal de France au Général Leclerc.
En vingt-cinq années d'une carrière militaire exceptionnelle et fulgurante, celui qui avait choisi pour devise de " se commander soi-même " allait devenir le chef prestigieux de la deuxième Division Blindée, et son destin se confondait à tout jamais avec celui de la France Libre.
Peu de vies auront été aussi riches et aussi exemplaires. Peu d'hommes, au cours de ces heures d'abord si sombres, puis pleines d'espérance, de l'histoire de France, auront fait preuve pour la servir de tant d'énergie, de foi et de persévérance.
Un jour de juillet 1940, un seul coup d'oeil suffit au Général de Gaulle : " il vint se présenter à moi qui, voyant à qui j'avais affaire, réglai sa destination sur-le-champ ". Ce sera Douala, Koufra, Berchtesgaden...
Ce ne sont pas seulement les faits d'armes et l'épopée militaire du libérateur de Paris et de Strasbourg qui ont fait entrer le Maréchal Leclerc dans la légende.
Officier de la meilleure tradition française, il a, par sa jeunesse, sa droiture, sa simplicité et son ardent patriotisme, frappé les imaginations et conquis le coeur des Français.
La vie de ce grand soldat fut trop tôt interrompue. Sa silhouette fière et chevaleresque incarne, dans l'imaginaire collectif, les aspirations les plus nobles de la Nation française.
" Enfants de France, rêvez tous d'être des Leclerc ", a encore dit de lui le Général de Gaulle. C'est le plus beau compliment qui puisse être fait à un homme, que de le donner en exemple à son pays et à sa jeunesse.
Honneur au Maréchal Leclerc !
Vive la France ! |