Message du Président de la République aux participants du 14ème Congrès de la presse française.

Message de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, aux participants du 14ème Congrès de la presse française, lu par M. Xavier Ellie, président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF)

Bordeaux, le 20 novembre 2003

Le Congrès de la Presse Française est toujours un moment privilégié de mise en perspective du travail quotidien des éditeurs et des enjeux auxquels ils sont confrontés.

Il se réunit cette année pour analyser les évolutions du monde de l'information et de la communication et réfléchir aux nouveaux territoires qui s'offrent à votre profession.

La presse, instrument privilégié du débat démocratique et vecteur indispensable du lien social, exerce une fonction cruciale. Il lui faut aujourd'hui s'adapter aux exigences toujours plus fortes de son lectorat mais aussi à des évolutions technologiques toujours plus rapides. A cet égard, le choix du thème de ce congrès vient confirmer, si besoin en était, la capacité de toute une profession à prendre en compte, avec lucidité, courage et audace ces mutations pour mieux maîtriser son avenir et mieux remplir sa mission.

Je reste pour ma part convaincu que l'écrit conservera toute sa valeur et toute sa place dans cette civilisation de l'image qui est déjà notre quotidien. Face à la formidable accélération de la circulation de l'information, rien ne remplacera la force et la portée de l'écrit grâce auquel l'information lue devient l'objet d'une connaissance personnelle. Riche de sa diversité, la presse, qu'elle soit généraliste, spécialisée, régionale, départementale, locale ou nationale, facilite la transmission des connaissances, permet la circulation des idées, de toutes les idées, analyse, décrypte et éclaire les multiples facettes de nos sociétés. En suscitant la réflexion, elle contribue au choix raisonné et responsable du citoyen. Sans la Presse, les mots de liberté et de démocratie resteraient de simples utopies. En nourrissant le débat public, elle permet l'expression du pluralisme des opinions. C'est pourquoi l'État ne saurait se désintéresser des interrogations qui traversent cette profession.

Conquête de nouveaux lectorats, anticipation sur l'innovation technologique, adaptation du cadre juridique, mutations économiques et modernisation de la fabrication ou de la distribution, accroissement et décloisonnement des espaces d'accès et de diffusion de l'information publique, les « nouveaux territoires » ne manquent pas.

Je sais que vous saurez porter l'excellence au coeur de ces nouveaux territoires sur lesquels vous vous engagez. Et c'est donc de tout coeur que je vous adresse tous mes voeux pour le succès de vos travaux organisés à l'initiative de la Fédération Nationale de la Presse Française dont je tiens à saluer une nouvelle fois l'action et le dynamisme.