LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Paris, le 20 avril 2005
Madame,
L'annonce du décès de votre époux m'a consterné et je souhaite, dans ces circonstances particulièrement douloureuses, vous adresser, à vous-même ainsi qu'à vos enfants, mes condoléances les plus sincères.
Je sais l'estime et la confiance réciproques qui liaient votre mari à M. Rafic Hariri, qu'un destin tragique a rapprochés jusque dans la mort. Le Liban a perdu, avec sa disparition, l'une des personnalités qui auraient pu jouer un rôle important au moment où s'ouvrent pour lui de nouvelles perspectives.
Les souffrances que votre époux a endurées, puis son décès, ne peuvent que susciter l'indignation de tous ceux qui sont attachés à la liberté et à la démocratie. Il est essentiel que toute la lumière soit faite sur ce crime abject. La France n'épargnera aucun effort en ce sens.
En vous exprimant toute ma solidarité dans cette terrible épreuve, avec une pensée toute particulière pour vos deux jeunes enfants, je vous prie de croire, Madame, en mes hommages attristés, et de ma fidèle amitié dans ce drame épouvantable,
Jacques CHIRAC
Madame Bassel FLEYHANE
Beyrouth