LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Paris, le 12 juillet 2006
Monsieur le Secrétaire général, Cher Kofi,
Je souhaite vous féliciter personnellement de l'adoption par le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies, le 29 juin, de la Convention sur la protection de toutes les
personnes contre les disparitions forcées et de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones. Votre discours inaugural devant cette enceinte, dans lequel vous avez
réaffirmé votre attachement à ces projets, et engagé les membres du Conseil récemment élus à démontrer concrètement leur détermination dans la défense des droits
de l'homme en adoptant ces textes, a été déterminant.
L'adoption de la Déclaration sur les peuples autochtones est une étape importante. Aboutissement d'un processus qui a été initié voilà plus de vingt ans, elle marque une avancée essentielle dans la protection des droits de l'homme, notamment pour ces peuples qui ont trop souvent souffert dans l'indifférence. La France a, comme vous le savez, co-parrainé ce projet auquel j'attache une importance toute particulière. L'inauguration du Musée du Quai Branly le 21 juin dernier, en votre présence, a été l'occasion d'affirmer une fois encore la dignité des peuples autochtones et leur importance pour l'histoire, mais aussi l'avenir de l'humanité.
Il reste beaucoup à faire pour que les autochtones obtiennent une reconnaissance à la hauteur de leur contribution culturelle et humaine à la vie de nos sociétés. La France continuera à rester active, notamment dans le cadre de la Décennie pour les populations autochtones. Le rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones a souhaité par ailleurs visiter la Nouvelle Calédonie cette année et nous veillerons à lui accorder la plus exemplaire des coopérations.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Secrétaire général, l'expression de ma haute considération.
Bien amicalement,
Jacques CHIRAC
Son Excellence
Monsieur Kofi ANNAN
Secrétaire général des Nations Unies
* (mentions manuscrites)