LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Paris, le 13 octobre 2006.
Monsieur le Président, cher Professeur, Cher Ami,
C'est avec une immense joie que j'ai appris l'attribution du Prix Nobel de la Paix à vous-même et à la Grameen Bank que vous avez fondée.
En vous rendant hommage, le Comité Nobel salue une grande réalisation de solidarité, de développement et de paix. Il récompense aussi l'originalité, la justesse et la
détermination de votre action pour développer la micro-finance. Il donne une impulsion nouvelle à cet exceptionnel instrument de solidarité appelé à se diffuser plus
encore dans le monde.
Vous, le visionnaire "banquier des pauvres", avez par votre démarche à la fois intelligente et généreuse, fondée sur la dignité de l'Homme, réussi à allier esprit
d'initiative et responsabilité sociale. La priorité que vous avez donnée aux femmes dans l'activité de la Grameen Bank, dont elles représentent 97 % des bénéficiaires, s'est
également révélée un élément essentiel du succès de votre action.
C'est pourquoi je suis heureux qu'en appui de votre action, la France ait pu agir pour le rayonnement mondial de la micro-finance et que nous ayons pu en favoriser le développement
comme instrument de réinsertion et de lutte contre l'exclusion.
En vous renouvelant mes plus vives félicitations, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, cher Professeur, l'expression de ma haute considération.
Avec ma bien cordiale estime, mes compliments et mes sincères amitiés,
Jacques CHIRAC
Monsieur Muhammad YUNUS
Prix Nobel de la Paix 2006.
(mentions manuscrites)
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