Extraits du discours du Président de la République devant le Parlement algérien

Alger - 03 mars 2003

" (...) Je souhaite évoquer la situation internationale, en commençant par le sujet qui nous préoccupe tous : la crise en Iraq. La France, vous le savez, ne poursuit qu'un seul et unique objectif : désarmer l'Iraq, conformément à la volonté de la communauté internationale telle qu'elle est exprimée unanimement par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Mais le désarmer, dans toute la mesure du possible, par des moyens pacifiques, ceux des inspecteurs. Car la guerre est toujours, c'est vrai, un constat d'échec, c'est toujours un drame. C'est toujours la pire des solutions. Et le Moyen-Orient, aujourd'hui, n'a pas besoin d'un nouveau conflit aux conséquences incalculables.

Nous savons le prix du sang. Nous devinons les conséquences désastreuses, les ravages d'une nouvelle guerre dans une région déjà si meurtrie et si fragile.

C'est pourquoi la France veut donner toutes ses chances au désarmement dans la paix. Elle veut que les inspecteurs puissent agir en toute efficacité, en leur donnant tous les moyens prévus par la résolution 1441 et en leur donnant le temps nécessaire au succès de leur mission. Mais l'Iraq, bien sûr, doit faire plus, il doit coopérer davantage, plus activement. Nous devons maintenir sur lui une forte pression pour parvenir, ensemble et dans la paix, à l'objectif que nous nous sommes fixé : l'élimination des armes de destruction massive en Iraq. C'est notre responsabilité commune devant l'Histoire.

Les pays arabes, réunis au Caire le 16 février dernier, ont exprimé la même vision et fait entendre la même exigence de justice et de paix. Nous avons une ambition commune, celle d'un monde plus pacifique, plus juste, d'un monde régulé par le droit, sous l'égide des Nations-Unies qui incarnent la démocratie internationale. D'un monde organisé, où la paix et la guerre ne peuvent être décidées qu'au sein de cette instance qui représente l'ensemble de la Communauté des nations.

La tâche est immense. Je pense au Proche-Orient, où la crise n'en finit plus de produire ses ravages. Il nous faut soutenir inlassablement la recherche d'une paix juste et durable, d'une paix qui permette aux peuples de la région, aux Israéliens et aux Palestiniens, de vivre en sécurité et dans la dignité. Nous ne ménagerons pas, avec nos partenaires européens, nos efforts pour que cette région puisse sortir du piège de la peur, du ressentiment, de l'humiliation dans lequel elle s'est dangereusement enfermée. "





.
dépêches AFPD3 rss bottomD4 | Dernière version de cette page : 2004-09-21 | Ecrire au webmestre | Informations légales et éditoriales | Accessibilité