Extraits du point de presse conjoint du Président de la République, et de M. Gerhard SCHROEDER, Chancelier de la République Fédérale d'Allemagne, à l'issue de leur dîner de travail

24 février 2003

" En vérité, nous ne voyons rien dans la situation actuelle qui justifie une nouvelle résolution. Nous sommes donc partisans de rester dans le cadre de la résolution 1441, assortie des propositions que l'Allemagne, la Russie et la France ont faites aujourd'hui au Conseil de sécurité pour faciliter, rendre plus efficaces encore les inspections et donc, nous ne sommes pas favorables à une nouvelle résolution. "

QUESTION - Comment allez-vous accroître la pression sur Saddam HUSSEIN ?

LE PRESIDENT - C'est un peu l'objet des propositions communes que nous avons élaborées ensemble l'Allemagne, la France et la Russie, et que nous avons déposées aujourd'hui.

Nous avons prévu des échéanciers par programme, qu'il s'agisse du bactériologique, du chimique, du biologique, du nucléaire de façon à conduire pour les inspections une capacité de vérification, d'information, de constatation, de destruction des armements de destruction massive et nous pensons que c'est le meilleur moyen d'arriver au résultat que nous recherchons, c'est-à-dire le désarmement de l'Iraq par des voies pacifiques et avec une pression nécessaire à travers cet échéancier de programmes. C'est une programme que nous avons fait en commun.

QUESTION - De combien de temps disposent les Iraquiens pour coopérer ?

LE PRESIDENT - Il ne nous appartient pas de le dire. Cela, c'est la responsabilité qui a été donnée aux inspecteurs.

QUESTION - Monsieur le Président, c'est la responsabilité des inspecteurs mais vous parlez de "deadline" pour chaque programme. Est-ce qu'il y a une "deadline" ou pas ?

LE PRESIDENT - Il n'y a aucune "deadline". Là encore, seuls les inspecteurs peuvent, le cas échéant, fixer une échéance finale, c'est leur responsabilité. Nous avons proposé une méthode, nous la pensons plus efficace, et proposé des moyens, mais je le répète, il appartient aux inspecteurs de l'adopter, de la modifier et surtout de la mettre en oeuvre.

Juste un dernier mot. Naturellement, nous voulons que l'Iraq soit désarmé car l'Iraq représente un danger pour la région et peut-être pour le monde mais nous considérons que ce désarmement doit être fait de façon pacifique car, en toute hypothèse, moralement comme matériellement, humainement comme politiquement ou économiquement, la guerre est toujours la plus mauvaise des solutions. C'est toujours un échec, c'est toujours dramatique et tout doit être fait pour l'éviter. "





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