Extraits de la conférence de presse tenue à l'issue du Vème sommet du Triangle de Weimar

Wroclaw - 9 mai 2003

QUESTION - Les Américains veulent une nouvelle résolution au sein du Conseil de sécurité ? Allez-vous soutenir cette résolution américaine sur l'Iraq ?

LE PRESIDENT KWASNIEWSKI - Tout d'abord, il faut commencer par les membres permanents du Conseil de sécurité.

LE PRESIDENT - Ce projet de résolution fera l'objet de discussions dans les prochains jours au Conseil de sécurité. Alors, à ce stade, je vous confirme la disposition de la France, et je ne crois pas m'avancer de façon excessive en disant la disposition de l'Allemagne, à aborder ces discussions sur l'avenir de l'Iraq dans un esprit à la fois ouvert et constructif. Nos objectifs sont la reconstruction économique et politique de ce pays, comme l'a dit tout à l'heure le Chancelier, et la restauration aussi rapide que possible de sa pleine souveraineté. Nous restons convaincus que, pour atteindre ces objectifs et pour répondre ainsi aux aspirations du peuple iraquien, les Nations Unies, et c'est nous semble-t-il l'avis de l'immense majorité des nations et des peuples du monde, doivent jouer un rôle central.

(...) QUESTION - Monsieur le Président CHIRAC, un peu sur la même question pour vous demander une précision. Si, d'aventure, les Américains et les Anglais demandaient une sorte de mandat pour la gestion de l'Iraq, est-ce que la France s'opposerait avec la même énergie qu'avant guerre à ce type de résolution ?

LE PRESIDENT - Une chose est la guerre, une autre chose est la gestion. Et, là encore, je ne me prononcerai pas a priori pas plus que je ne m'étais prononcé au moment du problème de la guerre. J'attends de voir quelles sont exactement les propositions qui seront faites. N'attendez pas de moi des positions a priori. Je ne les avais pas prises avant la guerre. Je ne les prendrai pas naturellement aujourd'hui.

En revanche, je voudrais vous dire ce qui fonde la politique de la France. Ce qui fonde la politique de la France, c'est d'abord la conviction que le monde doit être organisé et démocratique. Et donc que les principes et les règles de la légitimité internationale s'appliquent à tous, doivent s'appliquer à tous. C'est aussi la conviction que l'action unilatérale et la guerre préventive ne peuvent pas être érigées en doctrines pour le monde de demain. Conviction, enfin, que la force militaire ne peut être qu'un dernier recours et non pas un préalable.

Alors, aujourd'hui, au Moyen Orient, en Iraq comme dans le conflit israélo-arabe, ce qu'il faut c'est construire la paix. La communauté internationale est d'autant plus forte qu'elle affirme une volonté collective. Pour être efficaces, il faut être unis, qu'il s'agisse de la lutte contre le terrorisme ou la prolifération ou qu'il s'agisse du règlement des crises.

Voilà la position qui fonde les décisions que prend la France quand les problèmes se posent.





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