Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G8.

Extraits du Point de presse de M. Jacques CHIRAC, Président de la République

Sea Island - 9 juin 2004

QUESTION - Monsieur le Président, la France s'est associée, hier, au vote unanime d'une résolution aux Nations Unies sur le transfert de souveraineté en Iraq. Cela appelle-t-il des commentaires de votre part, était-ce un vote enthousiaste ?

LE PRESIDENT - C'était de notre part un vote, -le mot enthousiaste s'agissant d'une sortie de crise comme on connaît l'Iraq n'est pas, à proprement parler, le mot qui convient-, mais c'était un vote satisfait. Et je voudrais d'abord exprimer, je l'ai fait ce matin, au Président BUSH, toute notre reconnaissance pour la façon dont la préparation de cette négociation s'est effectuée et pour la grande ouverture d'esprit dont les diplomates américains ont fait preuve pour l'amélioration constante, depuis quelques jours, de cette résolution.

Ce n'était pas, naturellement, la question de savoir qui avait tort ou qui avait raison. C'est un problème d'efficacité. Dans la crise que nous connaissons actuellement en Iraq, ma conviction c'est que la seule voie de sortie aujourd'hui, c'est de donner au peuple iraqien le sentiment que le gouvernement qui va assumer sa direction est un gouvernement totalement souverain, indépendant. Cela était capital.

Or, cela a supposé une évolution des esprits des uns et des autres, y compris de nos amis américains. Certaines concessions n'ont pas été forcément faciles à faire s'agissant aussi bien du domaine de la sécurité et des rapports entre ce gouvernement et la force multinationale. S'agissant des problèmes politiques, juridiques, judiciaires, diplomatiques, c'était difficile. Je peux dire que les Américains ont vraiment compris qu'il fallait jouer le jeu et ils l'ont joué. Ce qui a permis à ceux de leurs partenaires qui étaient les plus attentifs à ce que cette souveraineté soit vraiment indiscutable et puisse être ressentie comme telle par le peuple iraqien, c'est-à-dire les Allemands, les Russes, les Espagnols, les Français et quelques autres, ont effectivement pu exprimer leur satisfaction à l'issue de cet exercice. Je m'en réjouis.





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