Compte rendu de la rencontre de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, avec M. Paul WOLFOWITZ, Président de la Banque mondiale.

Compte rendu de la rencontre de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, avec M. Paul WOLFOWITZ, Président de la Banque mondiale.

Palais de l'Élysée - Paris le mardi 15 novembre 2005.

Compte rendu du porte parole

Le Président de la République a reçu M. Paul WOLFOWITZ, Président de la Banque Mondiale. En l'accueillant, il a souligné le rôle capital des organisations internationales et des instituions financières internationales dans le monde moderne comme force d'impulsion et de proposition pour humaniser et maîtriser la mondialisation.

L'entretien a tout d'abord porté sur le Pakistan. Le Président de la République a souligné l'urgence d'une très forte mobilisation internationale pour venir en aide à ce pays et a souhaité que la Banque et les bailleurs de fonds se mobilisent pour prévenir ce qui risquait de devenir une "véritable tragédie humaine" à l'approche de l'hiver.

Le Président de la République a ensuite abordé la question du rôle de la Banque en Afrique. Il a souligné que les efforts de bonne gouvernance engagés par de nombreux gouvernements du continent africain devaient être appuyés par la communauté internationale et les institutions financières internationales. Il a rappelé que la pression démographique, le risque de désertification et le fléau des pandémies exigeaient une très forte solidarité internationale pour permettre à ce continent de poursuivre sur la voie d'une croissance forte. Il s'est félicité de l'ouverture de la Banque Mondiale à l'idée de financements innovants pour le développement, indispensables, a-t-il dit, pour réaliser les objectifs du millénaire.

L'entretien a également porté sur la grippe aviaire. Le Président de la République et le Président de la Banque Mondiale ont tout deux insisté sur la nécessité d'une stratégie mondiale pour contenir les risques épidémiques, tout d'abord en Asie, mais également en Afrique.

S'agissant enfin des négociations commerciales internationales, le Président de la République a rappelé qu'aux yeux de la France, un rééquilibrage est indispensable pour que le cycle de Doha soit véritablement le cycle de développement et que des mesures soient décidées qui répondent aux besoins spécifiques des pays les plus pauvres.