Palais de l'Élysée, Paris le 23 septembre 2005.
Compte rendu du porte parole.
La première visite bilatérale du Premier ministre grec, Monsieur Costas CARAMANLIS a permis de conforter l'excellence de la relation entre la France et la Grèce sur le plan
politique, économique et culturel. Le Président de la République a souligné la convergence existant entre les deux pays sur le plan culturel, qui constitue une donnée forte de la
construction européenne.
En matière de défense, "les progrès entre les deux pays sont très importants et prometteurs", a indiqué le Président de la République. Les deux pays ont en effet décidé de
lancer une coopération dans le cadre de l'Europe de la défense, en particulier sur le projet lancé en 2003 avec la Belgique de formation des pilotes de chasse et sur le projet de
navire école européen. L'adoption de la déclaration franco-grecque sur la PESD est une nouvelle étape de coopération qui sera mise en oeuvre à travers une concertation, tous
les six mois, des directeurs des affaires stratégiques des ministères des Affaires étrangères et de la défense.
Sur les questions européennes, le Président de la République et le Premier ministre grec ont fait le point sur la ratification du traité constitutionnel. Ils ont rappelé leur
attachement à la construction d'une Europe politique qui réponde aux attentes des citoyens et qui s'incarne dans des projets concrets. La construction de l'Europe de la
défense, à cet égard, répond à cet objectif, comme le nécessaire débat autour des institutions, avec en particulier le rendez-vous sous présidence autrichienne, au
premier semestre 2006.
En ce qui concerne les perspectives financières, Monsieur Jacques CHIRAC et Monsieur Costas CARAMANLIS partagent l'objectif d'aboutir à un accord, dans toute la mesure du
possible, lors du Conseil européen de décembre, sur la base des propositions faites par la présidence luxembourgeoise et dans le respect des accords passés.
Par ailleurs, ils ont évoqué les questions liées à l'élargissement de l'Union : perspectives d'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, candidature de la Croatie. Ils ont abordé la situation dans les Balkans.
En ce qui concerne la discussion sur la candidature turque à l'Union européenne, le Président de la République a indiqué que la déclaration de l'Union européenne du 21 septembre 2005 répond aux préoccupations françaises.
Enfin, le Président de la République et le Premier ministre grec ont eu un échange de vues sur le processus de paix israélo-palestinien après le retrait israélien de Gaza ; ils ont évoqué la situation en Iran, en Irak et au Liban.
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