LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Paris, le 30 mars 2002

Madame,

C'est avec une particulière émotion et beaucoup de peine que j'apprends la nouvelle du décès de la Reine mère Elizabeth. Mon épouse se joint à moi pour Vous dire toute la part que nous prenons à Votre tristesse.

Le Reine mère Elizabeth avait épousé son siècle. Par son courage et sa simplicité, elle avait participé à toutes les joies et à toutes les peines du peuple britannique.

La bonté de son sourire en avait fait l'une des figures les plus attachantes de notre temps. Sur tous les continents, elle symbolisait les principes et les valeurs de la monarchie britannique.

Les Français avaient appris à l'aimer dans les heures sombres de l'épreuve lorsque nos deux pays luttaient côte à côte pour leur liberté. Son amitié ne s'est jamais démentie et mes compatriotes lui en sont profondément reconnaissants.

En ces circonstances douloureuses, je tiens à Vous exprimer, en mon nom personnel et au nom du peuple français, mes condoléances les plus sincères.

Je Vous prie de croire, Madame, à l'assurance de mes très respectueux hommages.

Jacques CHIRAC

Sa Majesté la Reine Elizabeth II