Extrait de la confà © rence de presse du Prà © sident de la Rà © publique, à l'issue de sa visite d'Etat en Tunisie

Tunis - 4 dà © cembre 2003

LE PRESIDENT : Je crois que s'agissant de l'Iraq, même si le 15 novembre une orientation nouvelle a à © tà © prise dans la bonne direction, je crains que nous soyons encore loin d'une situation où le transfert de la souverainetà © , des responsabilità © s aux Iraquiens permettrait de les convaincre qu'il faut qu'ils s'associent à la mise en place d'un rà © gime leur convenant, conforme à leurs intà © rêts et à leur nature et qu'ils le fassent sans recours à la violence.(…)

Pour l'Iraq, (…) nous sommes consternà © s de ce processus qui se dà © grade incontestablement depuis quelque temps et qui exige, à mon avis, une initiative plus forte de la communautà © internationale, c'est-Ã-dire, en rà © alità © , du Quartet. Ce qui suppose, bien entendu, un accord de nos amis amà © ricains. Nous suggà © rons, notamment, que la Confà © rence internationale prà © vue pour le dà © but de la deuxième phase de la Lettre de mission puisse être engagà © e dès maintenant. L'idà © e, c'est de remettre tout le monde autour d'une table et de commencer à parler sà © rieusement. Nous n'en sommes pas encore lÃ, hà © las, et je le dà © plore.(…)

QUESTION - Monsieur le Prà © sident, comment faut-il faire pour accroître l'engagement des Nations Unies dans les questions iraquiennes, dans la restauration de la souverainetà © aux Iraquiens ?

LE PRESIDENT - Nous avons dit depuis longtemps et notamment depuis l'initiative, que nous avons approuvà © e, du 15 novembre, l'orientation nouvelle du 15 novembre, que cet accord allait dans le bon sens mais qu'il avait deux points faibles ou deux insuffisances. La première c'à © tait d'être à © talà © e sur une trop longue pà © riode pendant laquelle beaucoup de choses peuvent arriver. Et la deuxième, c'est qu'elle ne donnait pas aux Nations Unies la responsabilità © qui doit lui incomber normalement. Plus nous irons dans notre histoire contemporaine et plus il est à © vident que la communautà © internationale, en cas de crise, doit être consultà © e et dà © cider de façon solidaire. Et cela ne peut se faire qu'au travers des Nations Unies. Pour le moment, le rôle des Nations Unies, est à nos yeux beaucoup trop modeste."