Extrait de la conférence de presse du Président de la République, à l'issue de sa visite d'état au Maroc

11 octobre 2003

QUESTION - Monsieur le Président, la situation dans les territoires palestiniens ne cesse de se dégrader, Israël a encore frappé Rafah hier, on sent qu'il y a un désintérêt de la part de la communauté internationale, malgré les réunions du quartet. Jusqu'où peut aller ce désintérêt, cette impuissance internationale ? La deuxième question concerne l'Irak, où en est-on concernant le projet de résolution au Conseil de sécurité ?

LE PRESIDENT - Sur la deuxième question, le projet de résolution, telle qu'elle avait été initialement envisagée, il y a quelques jours, par les Etats-Unis, cette résolution ne changeait pas beaucoup. Ce qui avait été antérieurement décidé et n'a pas semblé de nature à permettre un vote par le Conseil de Sécurité. Par conséquent, les Américains ont décidé de ne pas la déposer, de réfléchir à nouveau. Les contacts, bien entendu, ont été pris avec tous les membres du Conseil de sécurité dont je précise qu'ils souhaitent tous aujourd'hui, parce que c'est l'intérêt de l'Irak, que l'on trouve une solution et vous connaissez les propositions françaises.

Alors, mes dernières informations, mais elles peuvent naturellement être démenties dans les jours qui viennent, c'est que les Etats-Unis réfléchissent, après consultation, à une nouvelle formule de résolution qui pourrait être présentée dans quelques jours, nous ne la connaissons pas encore, je ne peux pas vous dire quelle sera la réaction de la France.

La France observe cette situation dans un esprit positif et constructif parce que c'est l'intérêt de l'Irak, mais elle a dit clairement comment elle voyait les choses. C'est-à-dire la nécessité de transférer la souveraineté au peuple irakien comme on a su le faire pour le peuple Afghan et un transfert progressif le plus rapidement possible dans des conditions convenables naturellement, des responsabilités aux autorités irakiennes existantes. Le tout sous le contrôle et l'impulsion de l'Organisation des Nations Unies, ça c'est la position de la France.

Alors, à partir de là, nous ne pouvons pas préjuger d'une résolution dont nous savons qu'elle va être probablement déposée, mais que nous ne connaissons pas encore. "