Extraits de la conférence de Presse du Président de la République à l'issue du IXème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement ayant le français en partage

Beyrouth - 20 octobre 2002

QUESTION - Dans le cas où les Etats-Unis décideraient d'agir d'une façon unilatérale, sans obtenir le soutien de la communauté internationale pour l'attaque de l'Iraq, comment la France agira, alors que Paris est contre l'action unilatérale, elle l'a prouvé dans les débats du Conseil de sécurité ?

LE PRESIDENT - La position de la France a été d'abord de proposer qu'il n'y ait pas une résolution concernant à la fois les modalités de l'inspection et le feu vert pour une intervention militaire automatique, mais deux résolutions. Ce qui veut dire une chose, ce qui est relatif aux modalités de l'inspection sur le rapport des inspecteurs. Et s'il apparaissait que les autorités iraquiennes ne font pas ce que les inspecteurs estiment nécessaire pour rendre efficace une inspection qui s'impose, qui est absolument indispensable en raison des doutes sérieux qui existent sur la volonté de l'Iraq de désarmer s'agissant des armes de destruction massive, alors le Conseil de sécurité devrait, au cours d'une autre délibération, en tirer les conséquences. Et à ce moment-là, les conséquences peuvent être extrêmement diverses. La France prendra à ce moment-là ses responsabilités.

Ce qui était essentiel, ou ce qui est plus exactement essentiel pour elle, c'est qu'il n'y ait pas automaticité d'intervention couverte par la communauté internationale avant même que l'on sache quelle sera réellement la coopération que les autorités iraquiennes apporteront au désarmement.