Extraits du point de presse conjoint du Président de la République et du Chancelier à l'issue du dîner informel

Hanovre - 07 septembre 2002

LE CHANCELIER - (...) En ce qui concerne la politique internationale, naturellement, l'un de nos principaux sujet de discussion a été l'Iraq. Et sur les quatre points que je vais énumérer maintenant, nous avons constaté un accord.

Premièrement, nous sommes clairement et résolument opposés à toute action unilatérale. Deuxièmement, nous considérons que les inspecteurs de l'ONU doivent pouvoir retourner en Iraq de façon inconditionnelle. Troisièmement, nous sommes d'accord pour dire que les Nations Unies ont un rôle très important à jouer à l'égard de l'Iraq. Quatrièmement, nous sommes d'accord pour dire qu'il ne fallait pas changer les objectifs qui avaient été définis. Or ces objectifs sont et demeurent le retour des inspecteurs de l'ONU en Iraq sans que ceux-ci soient imposés par des moyens militaires. Il faut réfléchir à d'autres moyens. Enfin, nous sommes également convenus qu'il était nécessaire d'associer l'ensemble des forces présentes dans cette région à ce processus et de ne rien faire qui puisse porter atteinte à la coalition internationale de lutte contre le terrorisme.

Enfin, j'ai expliqué au Président que l'Allemagne ne participerait pas à une intervention militaire en Iraq et je lui en ai expliqué les raisons.

LE PRÉSIDENT -(...) Sur les problèmes internationaux, essentiellement sur le débat qui a lieu actuellement sur la situation en Iraq, j'ai peu de chose à ajouter à ce qu'a dit le Chancelier. La France considère que toute solution unilatérale est à proscrire.

Je considère que l'Iraq doit accepter, conformément à la demande du Secrétaire général de l'ONU et du Conseil de sécurité, le retour sans conditions des inspecteurs. Elle considère que seul le Conseil de sécurité est habilité à prendre une décision sur les conséquences de la position que prendront les autorités iraquiennes. Et, en tant que membre du Conseil de sécurité, la France, naturellement, attendra le débat pour indiquer sa position finale. Il y a là une position européenne assez cohérente.

QUESTION - Monsieur le Président, est-ce que vous pouvez comprendre la position allemande exprimée d'ores et déjà sur une éventuelle participation de l'Allemagne à une intervention en Iraq ?

LE PRÉSIDENT - Naturellement que je peux comprendre la position de l'Allemagne dans ce domaine. Je vous ai dit quelle était la position de la France. Nous sommes contre toute espèce d'action unilatérale.