ALLOCUTION DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC,

PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

LORS DU DINER D'ETAT

POUR LES 72èmes CONSULTATIONS FRANCO-ALLEMANDES

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(Allemagne)

POSTDAM - LUNDI 30 NOVEMBRE 1998

Monsieur le Chancelier, Mon Cher Gerhard,

D'abord merci, un grand grand merci. Merci de nous accueillir tous ici. C'est une ville superbe, Postdam, c'est un lieu un peu français. Et nous avons été reçus avec tant de gentillesse de la part des habitants de cette ville que nous nous sommes effectivement trouvés un peu chez nous, et cela nous a fait plaisir.

Merci également, cher Gerhard, des propos à la fois simples et forts que tu as utilisés pour qualifier la relation franco-allemande. C'est vrai que nous pouvons avoir quelques divergences de vues sur des problèmes techniques. Mais il y a une vision commune des choses, de l'évolution de notre destin, de son inscription dans la construction de l'Europe et cela, nous le partageons sans réserve.

Merci enfin, mon cher Gerhard, pour cette pensée amicale et personnelle. J'y suis très sensible, cela me touche beaucoup.

Hier soir, j'ai effectivement fêté, dans ma famille naturelle, mon anniversaire. Ce soir, grâce à toi, je le fête dans ma famille européenne. J'ajoute que cette attention du coeur que tu as bien voulu me donner avec ce cadeau me touche aussi profondément. C'est à tous égards une surprise, puisque je ne m'attendais ni à voir évoquer mon anniversaire, ni à devoir parler sur cette tribune. Mais puisque le chef du protocole a oublié de te donner la petite fiche concernant le présent que tu veux bien me donner, je vais te dire de quoi il s'agit. C'est une paire de plateaux cloisonnés, fin de l'époque Hedo, et qui est d'autant plus jolie qu'il y a la paire, ce qui est assez rare.

Et alors, de tout coeur, mon cher Gerhard, et avant que commence cette soirée agréable, je voudrais te dire très franchement, merci. Danke schön.