Extrait de l' interview de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, accordée à "TV5" et "RFI" à l'occasion du Xème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage


QUESTION: Une autre question clef du moment, c'est la conférence de Charm-el-Cheikh sur l'Irak, qui s'est tenue récemment. Quelle position adopter, dans la mesure même où tous les belligérants n'y figuraient pas. Il y avait certains représentants qu'on appelle « la résistance irakienne» qui n'y figuraient pas. Est-elle à votre avis d'une portée suffisante pour que l'Irak en vienne aussi à un dialogue, là aussi à un retour à la paix ?

LE PRESIDENT: Ce ne sont précisément pas des belligérants. Nous étions tout à fait favorables et nous sommes favorables au dialogue politique. Nous avions suggéré que les forces politiques irakiennes qui ont officiellement, notoirement et clairement renoncé au conflit armé et au terrorisme puissent être associées. Mais les autorités irakiennes n'ont pas cru devoir le faire. En tous cas maintenant, je souhaite que le dialogue politique en Irak, avec ceux qui sont respectueux de la démocratie, puisse se développer. Je souhaite surtout que la résolution de l'ONU que nous avons tous votée soit appliquée, donc que les élections aient lieu, comme c'est prévu, à la fin du mois de janvier, et que puisse sortir de là un vrai gouvernement, qui puisse essayer de rétablir le contact et de recréer la confiance des Irakiens, de façon à pouvoir engager un processus de pacification et de développement. Il y a encore beaucoup à faire.