LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Paris, le 4 mars 1996
Monsieur le Premier Ministre,
Je vous ai dit ce matin combien la France était consternée par l'attentat intervenu à Jérusalem le dimanche 3 mars. J'apprends à l'instant qu'un nouvel attentat-suicide commis cet après-midi à Tel Aviv vient de coûter la vie à vingt innocents.
Je m'incline devant la mémoire des victimes et vous demande de présenter à leurs familles toutes les condoléances et la sympathie de la France. Ce nouvel acte d'une barbarie insensée me conduit à vous redire toute la solidarité de la France dans cette terrible épreuve que traverse votre pays.
Je suis convaincu que le peuple israélien, frappé dans sa chair et insulté dans sa dignité, aura néanmoins la force de surmonter ce déchaînement de haine et de violence. Je suis confiant que votre pays, tout en mobilisant ses forces contre le terrorisme et ceux qui l'inspirent, choisira de poursuivre le processus de paix qui avait été engagé avec audace et courage par Itzhak RABIN.
En vous redisant la compassion, la solidarité et l'amitié de la France, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l'assurance de ma haute considération et de mes sentiments de sympathie attristée.
M. PERES |