LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Paris, le 12 octobre 2001
Monsieur le Secrétaire Général, Très cher Kofi,En décidant de vous attribuer le Prix Nobel de la Paix, en même temps qu'à l'Organisation des Nations Unies, le Comité Nobel rend justice à votre action personnelle, comme aux idéaux que l'ONU défend depuis un demi-siècle.
Au nom de la France et en mon nom personnel, je suis heureux de vous présenter mes félicitations les plus chaleureuses et les plus amicales.
Vous savez le respect et l'admiration que m'inspirent les efforts inlassables que vous déployez au service de la paix. Des Balkans à l'Afrique des Grands Lacs, de Timor oriental au Proche Orient, partout vous incarnez la volonté de paix et de réconciliation. Vous avez aussi su rappeler la communauté internationale à ses devoirs, notamment en conduisant le combat contre les mines antipersonnel, ou contre l'implication des enfants dans les conflits armés.
Pour la France, l'Organisation des Nations Unies méritait également que lui soit renouvelée cette haute distinction, déjà attribuée au Haut Commissariat pour les Réfugiés puis aux Forces de Maintien de la Paix. L'engagement de ses personnels sur les théâtres de crise, souvent au mépris du danger, devait être reconnu par la communauté internationale. Et c'est aux Nations Unies que les Etats cherchent à établir ensemble les règles d'un monde pacifique et harmonieux.
Je vous remercie de vous faire mon interprète auprès de tous vos collaborateurs, à New York, à Genève et partout où ils ont l'honneur de servir l'ONU, afin de leur faire part de la joie que j'éprouve à voir leur action reconnue, et ma conviction que l'hommage ainsi rendu les encouragera, ainsi que les Etats, à intensifier leurs efforts en faveur de la paix et d'un monde plus juste.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l'expression de ma très haute considération.
Bravo ! J'en suis très heureux Bien affectueusement à toi.
Jacques CHIRAC.
M. Kofi ANNAN
Secrétaire Général Organisation des Nations Unies